Si comme nous, l’envie de vous évader vous démange, c’est direction le FIFAV, à La Rochelle, qu’il faut filer du 9 au 15 novembre. Le Festival international du film et du livre d’aventure y revient pour sa 17ème édition, plus riche et éclectique que jamais. Outside y a déniché une dizaine de docs passionnants. De quoi partir à l’aventure ; de l’Afrique à l’Himalaya, à vélo, en parapente ou crampons aux pieds.
Le Covid-19 n’aura pas raison du FIFAV. Le Festival international du film et du livre d’aventure pourra se tenir du 9 au 15 novembre, et c’est sans doute l’une des meilleures nouvelles de cette rentrée un peu spéciale.
Où en effet trouverait-on aujourd’hui réunis 43 séances de films, dont 21 en compétition, 9 prix décernés, 20 auteurs invités et deux expositions ? Sans compter des diffusions en ligne.
Pour cette 17ème édition, où l’on plongera dans la jungle guyanaise, grimpera au sommet des Andes, ou traversera les Balkans, le jury sera présidé par l’alpiniste François Damilano, guide de haute montagne basé à Chamonix, spécialiste d’escalade sur glace et réalisateur de documentaires. Les autres jurés seront la navigatrice Capucine Trochet, le réalisateur Laurent Joffrion et la journaliste Florence Saugues. Ils décerneront cinq prix, parmi un panel de 21 films en compétition.
Une sélection très excitante dans laquelle la rédaction a dégagé dix coups de cœur.
S’évader avec des explorateurs
Ailleurs, seul en Afrique de Anselm Nathanael Pahnke
Synopsis : À 24 ans, Anselm débute un voyage à travers l’Afrique du Sud avec deux amis. Le trio se sépare, mais Anselm continue seul, découvre 15 pays, leurs cultures et modes de vie. « Décidé à ne pas acheter d’eau, de ne voyager que par sa propre force, et de camper dans des endroits inimaginables », ce voyage n’aura de cesse de le défier encore et encore, le conduisant à vivre des expériences extraordinaires. Un périple, un vrai!
Durée du film : 90 min + échanges
Date de diffusion : mercredi 11 novembre à 21h15
Amazonie, dans les pas de Raymond Maufrais de Eliott Schonfeld
Synopsis : Un des films les plus attendus du festival. Dans son dernier documentaire l’aventurier français nous avait emmené dans l‘Himalaya, cette fois-ci c’est sur les traces de Raymond Maufrais, un aventurier de 23 ans disparu dans la jungle amazonienne en 1950, qu’il nous entraîne. À la recherche des légendaires monts Tumuc-Humac, on n’en retrouvera que son carnet de voyage. Une piste suffisante pour Eliott, qui rêve d’achever son travail. Au-delà de l’aventure, une quête spirituelle.
Durée du film : 52 min + échanges
Date de diffusion : vendredi 13 novembre à 19h35
Cholitas de Jaime Murciego & Pablo Iraburu
Synopsis : « Cinq femmes indigènes boliviennes, des cholitas, participent à une expédition unique en son genre. Cecilia, Elena, Lidia, Liita & Dora se sont mises en tête d’escalader la plus haute montagne d’Amérique : L’Aconcagua en Argentine (6962 mètres). C’est vêtues de leur costume traditionnel qu’elles atteindront chaque étape de cette ascension ô combien ambitieuse, dont Outside relatait toute l’histoire en mai dernier. Comme un symbole d’émancipation et de liberté… »
Durée du film : 80 min + échanges
Date de diffusion : dimanche 15 novembre à 15h
Du sport outdoor poussé à l’extrême
Onboard, the transcontinental race de Antonin Michaud-Soret
Synopsis : « Rouler une TCR, c’est abandonner au bord d’une route des Alpes ou des Balkans, le sommeil, la lucidité, l’hygiène, toute notion de confort, et toute forme connue d’intelligence alimentaire. C’est rouler seize ou dix-huit heures par jour, dépasser la fatigue pour trouver l’épuisement, et dépasser l’épuisement pour se trouver soi-même. Mais au-delà de l’épuisement, il y a la confiance, l’endurance, l’abandon aux fortunes de route, la patience infinie, une fraternité hilare », explique le réalisateur. A la rédaction, on a visionné le film en avant-première et on confirme : c’est fort et émouvant !
Durée du film : 55 min + échange
Date de diffusion : jeudi 12 novembre à 17h10
Lost in Karakorum d’Antoine Girard, Damien Lacaze et Jérémie Chenal
Synopsis : Ce film est l’épopée de 1500 km en vol bivouac de Damien Lacaze et Antoine Girard, deux parapentistes et alpinistes Français, au coeur de l’Himalaya et des massifs des Karakorum. Ce périple est en réalité un prélude et une acclimatation pour tenter de gravir le Spantik (7027m) depuis la ville la plus proche, en deux jours, grâce aux parapentes. Est-ce vraiment réalisable ? Quelles sont les limites d’une telle ascension ? Peut-on en revenir indemne ?
Durée du film : 54 min + échanges
Date de diffusion : vendredi 13 novembre à 15h50
Quand la nature inspire sport, et art
SOS (sound of surfing) Molécule X Nazaré de Julie et Vincent Kardasik
Synopsis : Nous vous en parlions en janvier dernier, et franchement, nous avions adoré ce film, dont l’histoire comme le casting sont exceptionnels. Qu’on en juge : « en février 2019, Nazaré, le musicien Romain De La Haye-Serafini alias « Molécule » s’apprête à relever un nouveau challenge artistique. Son défi : enregistrer le son d’une des plus grosses vagues au monde pour créer une musique électronique inédite et singulière. Entouré, entre autres, d’athlètes hors-normes Alex Botelho, Othmane Choufani et Benjamin Sanchis, ses premiers pas dans le monde du surf de gros ne se font pourtant pas sans heurt. Le corps et l’esprit sont mis à rude épreuve, les rencontres humaines en sont d’autant plus intenses, et les sons recueillis inédits. Mais il ne veut pas s’arrêter là ». En bonus, le film sera précédé et suivi de deux concerts de Molécule en personne !
Durée du film : 47 min + échanges
Date de diffusion : jeudi 12 novembre à 19h15
Out of the blue de Davina & Sébastien Montaz-Rosset
Synopsis : « Un énigmatique personnage recrute artistes de rue et montagnards pour un délirant projet en highline sur les sommets de l’Oberland Suisse. Maja et Sebastian, talentueux jeunes acrobates bernois hésitent à se lancer sur cette odyssée verticale rocambolesque. » Un film qui fait du bien, surtout ne pas s’en priver !
Durée du film : 43 min + échanges
Date de diffusion : samedi 14 novembre à 14h20
L’instinct animal filmé au plus près
Quand baleines et tortues nous montrent le chemin de Rémy Tézier
Synopsis : « Depuis quelques années, les baleines à bosse et les tortues marines sont de retour dans les eaux de La Réunion. Un formidable espoir pour la bio-diversité et un bel exemple pour la planète. Pourquoi les baleines à bosse et les tortues marines fréquentent-elles à nouveau les eaux réunionnaises, qu’elles avaient désertées ? Pour comprendre le phénomène, ce documentaire suit le quotidien d’un jeune baleineau, de sa naissance à La Réunion à son départ pour l’Antarctique, et d’une tortue verte qui a grandi sur le récif corallien et s’apprête à repartir vers son île natale pour se reproduire. » Un doc environnemental, optimiste de surcroit, c’est rare.
Durée du film : 53 min + échanges
Date de projection : mercredi 11 novembre à 15h35
L’ours en moi de Roman Droux
Synopsis : Roman Droux, réalisateur suisse, est fasciné depuis son enfance par les ours. Il décide de partir plusieurs mois en Alaska à la rencontre de cet animal, accompagné cette fois d’un réalisateur pas vraiment rassuré. Objectif: « découvrir un monde captivant et pénétrer dans le royaume des ours, là où la nature ne connaît pas la civilisation. » Un documentaire bouleversant. De quoi changer notre regard sur ce formidable animal.
Durée du film : 91 min + échanges
Date de diffusion : dimanche 15 novembre à 16h05
Coup de coeur hors compétition
Eric Escoffier, la fureur de vivre de Bertrand Delapierre et Séverine Gauci
Synopsis : « Que pensez-vous d’Éric Escoffier ? Posez cette question à Chamonix, c’est vous attirer à coup sûr des haussements d’épaules, des sourires narquois ou des réponses genre « Escoffier, bof ! il est un peu fou. » Ce Lyonnais de 27 ans dérange. Pensez donc, il touche à tout : pilote de rallye, saute en delta, en parapente et, crime des crimes, s’amuse avec la montagne en lançant des défis insensés apparemment comme ça, sans réfléchir et aussi sans se préparer sérieusement. »
Il fallait un doc pour le faire découvrir au grand public. Bertrand Delapierre et Séverine Gauci l’ont fait, enfin !
Durée du film : 52 min + échanges
Date de diffusion : jeudi 12 novembre à 14h
Le FIFAV c’est aussi des photos et des livres
S’immerger sous les pôles
Comme chaque année, le FIFAV, c’est aussi des expositions, comme « Under The Pole III », une exploration scientifique au coeur de l’océan. Son atout ? Des vidéos immersives, pour une meilleure compréhension des écosystèmes marins. « Portées par un esprit pionnier, les expéditions Under The Pole ont pour objectif de repousser les limites de l’exploration sous-marine par l’homme, grâce à une approche audacieuse et à une innovation permanente. »
Découvrez également des photos sous-marines, des iconographies, une capsule et du matériel de plongée de l’expédition.
L’outdoor en littérature
Vingt auteurs sont attendus pour cette édition du FIFAV. Mais pour des questions de respect des consignes sanitaires, le festival annonce qu’il « ne pourra mettre en place son espace « Librairie » sur le Quai de l’Aventure. Afin de proposer une sélection d’ouvrages en lien avec les thématiques du festival, les libraires partenaires de l’événement se relaieront sur le site de l’Espace Encan pour proposer les livres en lien avec la programmation 2020 à l’issue des Rencontres « Aventure & Littérature » et des projections des films ».
En attendant, deux ouvrages ont particulièrement notre attention :
- J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond d’Alexis Jenni
Alexis Jenni est un enfant des montagnes, des lacs et des forêts. Originaire de Lyon, cet ancien professeur de sciences naturelles a depuis reçu le prix Goncourt en 2011 pour son premier roman publié, L’Art français de la guerre. Voici sa première biographie, J’aurais pu devenir millionnaire, j’ai choisi d’être vagabond, celle de John Muir, créateur des premiers parcs nationaux des États-Unis, dont nous vous parlions tout récemment.
Résumé : « C’est l’homme le plus libre que j’ai jamais rencontré », disait de lui Théodore Roosevelt. Né en Écosse, débarqué à dix ans aux États-Unis, installé dans la région des Grands Lacs, il travaille sans relâche dans la ferme familiale, mais lève parfois la tête pour s’émerveiller de la nature environnante. Le soir, il invente des objets mécaniques qu’il présente en ville comme, par exemple, cet appareil pour le sortir automatiquement du lit à l’heure pour se lever. Très vite, John Muir s’interroge sur le sens de cette vie de forçat, alors qu’il pourrait vivre en autonomie dans la nature ». Parti à la découverte du monde, John Muir est devenu une figure mythique des États-Unis, crée les premiers parcs nationaux, et questionne la nouvelle société industrielle de son époque.
- Alpinistes de Staline de Cédric Gras
« Né en 1982, Cédric Gras a suivi des études de géographie à travers le monde. Amoureux des immensités eurasiatiques, il a sillonné l’espace ex-soviétique une décennie durant, tout en dirigeant différentes Alliances françaises. Il est l’auteur de « Le Nord, c’est l’Est », « Vladivostok », « Le coeur et les confins », et bien d’autres titre encore. Expert de l’histoire soviétique, il collabore également à Outside et nous a livré récemment l’histoire du « léopard des neiges« , titre récompensant ceux qui accrochaient à leur palmarès les cinq sommets de plus de 7000 mètres de l’Union soviétique. Il revient donc ici sur un thème qui lui est cher.
Résumé : « Si Cédric Gras s’est décidé à raconter la vie des frère Abalakov, deux alpinistes russes des plus héroïques de leur génération, c’est après avoir découvert qu’ils avaient été victimes des purges staliniennes. Comment Staline a-t-il pu faire arrêter ces figures glorieuses, chargées de porter le marxisme au plus haut des sommets ? Orphelins sibériens, ils pratiquent l’escalade avant de devenir des alpinistes aguerris. Entre Caucase et Asie centrale, ils multiplient les expéditions jusqu’à gravir, dans les années 1930, les vertigineux pic Staline et pic Lénine, au nom du pouvoir. Dans ce monde où l’alpinisme était dicté par l’idéologie d’un monde nouveau, la conquête de territoire et la guerre, Vitali Abalakov sera pourtant victime de la Grande Terreur et des purges en 1938. Libéré et amputé de nombreuses phalanges suite à une tempête en altitude, il reprendra le chemin des cimes et reviendra au plus haut niveau. Son frère Evgueni sera lui retrouvé mort en 1948. Il préparait une ascension à l’Everest. »
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du FIFAV.
La billetterie ouvrira en ligne à partir du 15 octobre, au guichet du 19 octobre au 9 novembre et à l’Espace Encan à partir du 11 novembre à partir du 11 novembre.