Les marathoniens ont intérêt à suivre de près les sorties de Kilian ces derniers temps. Non content d’enchaîner les records en trail, « l’ultra-terrestre », devrait faire parler de lui sur le bitume cet automne, si l’on en juge par le résultat de son dernier entrainement. Un combo 10 Km sur route et … 1 kilomètre vertical. Le tout en 59’39 ».
En 2020, la priorité Kilian Jornet était l’Himalaya, confiait-il en février dernier au quotidien sportif espagnol « Marca ». Au printemps, pour des raisons d’agenda. En deuxième position de son programme, venait Pikes Peak, une course du Golden Trail Serie de 42 km et 2382 m de D+ sur un terrain ultra technique en haute altitude, organisée dans le Colorado. Enfin, il laissait entendre qu’il faudrait attendre l’été pour savoir s’il confirmait son intention d’inscrire à son programme une autre course … de route. On pensait bien sûr au marathon. « Valence ? » lui suggèrait alors le media espagnol. À voir, répond alors prudemment Kilian rappelant que « la course sur route n’est pas mon fort, je ne peux donc pas choisir n’importe laquelle. Courir sur route, je ne l’ai jamais fait, pas plus à l’entrainement qu’en compétition. Or seul le changement me permet de me remettre en question. C’est ça qui est intéressant dans le sport. »
Là-dessus est arrivée l’épidémie de Covid-19, emportant sur son passage projets d’expéditions et de courses, mais pas la détermination de Kilian. Sans annonce fracassante ni plus de précisions sur le format en vue, en cette fin d’été le dernier post de Kilian sur Instagram semble confirmer son intérêt pour un nouveau challenge : la course sur terrain plat. Ce que ne démentira certainement pas son sponsor, Salomon, qui, heureux hasard, dévoile cet automne sa chaussure de running sur route : la « Predict soc ».
L’utra runner s’est donc concocté un programme maison à faire pâlir plus d’un traileur et d’un runner. Qu’on en juge :
« L’un des entraînements les plus difficiles que je fais est ce que j’appelle le VK10K. Le concept est simple : courir un kilomètre à la verticale, descendre tranquillement et courir un 10 km à plat. Normalement, je fais une version « plus facile » de 700m + 7K, mais aujourd’hui, en fait, j’y suis allé plein pot. », écrit-il. En effet : Kilian a attaqué son kilomètre vertical « speedy , soit en 29’57 ». L’a descendu «tranquillement » avant d’enchainer sur un 10 km « sur un rythme semi-conservateur en essayant d’être proche de 3’/km ». « Le plus dur, reconnait-il quand même est « de pousser avec les jambes encore lourdes du lactate produit pendant le Kilomètre vertical. Sur les derniers 2 km, Kilian a « tout donné pour terminer en … 29’42 ». Au final : une sortie de presque 1h (59’39 ») « avec un goût de sang dans la bouche et des jambes de plomb ».
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