On l’attendait, forcément. Deux ans après son incroyable exploit, l’alpiniste népalais sort le documentaire de son expédition. Et, sans surprise, c’est une grosse production, à découvrir sur Netflix d’ici quelques jours. En attendant, en voici le trailer, qui donne le ton de ce long métrage sans doute bien parti lui aussi pour battre des records.
En atteignant le 29 octobre 2019 le sommet du Shishapangma (8 027m) à 8h58 heure locale, Nirmal Purja bouclait son incroyable tentative de réussir l’ascension des quatorze sommets de plus de 8 000 mètres en 7 mois, du 23 avril au 29 octobre. Dans l’histoire de l’alpinisme, seule une quarantaine de personnes a grimpé la totalité des “8000” et le record appartenait depuis 2013 au Coréen Kim Chang-Ho en 7 ans, 10 mois et 6 jours. Dire que c’est un record est un euphémisme.
Considérant le personnage hors normes qu’est Nimsdai Purja, plus connu sous le nom de Nims Dai, on ne pouvait qu’attendre de son périple un documentaire à sa mesure. On ne sera sans doute pas déçu si l’on en juge par le trailer qui vient d’être dévoilé, en attendant la sortie du long métrage sur Netflix, le 29 novembre.
Images superbes, bande son « grand drame américain » et commentaires lapidaires de Nims lui-même: « Quand vous êtes en montagne, si vous ne vous battez pas, vous mourrez », « Ma plus grande force ; c’est que je n’ai pas peur », « Vous êtes sur la crête entre la vie et la mort ». Bref, du grand spectacle, du drame et de l’émotion en perspective.
« 14 peaks : nothing is impossible » ne joue pas forcément dans la finesse, mais il faut rappeler qu’un tel exploit ne va pas sans une confiance en soi, une ténacité et un talent exceptionnels, ce qui fait pardonner beaucoup de choses. D’autant que le projet de Nims Dai, « Nothing is impossible », est aussi dédié à l’ensemble des Sherpas, trop longtemps restés dans l’ombre de l’histoire de l’alpinisme. Ce qu’il ne manque pas de rappeler dans le film : « si cela avait été fait par un alpiniste occidental, l’exploit aurait dix fois plus importante que cela ».
Enfin, ajoutons qu’à la production du film réalisé par le cinéaste Torquil Jones on trouve Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi, auxquels on doit déjà l’oscarisé « Free Solo« , le multiprimé »Meru » et, tout récemment « The Rescue« , documentaire émouvant sur le drame des enfants footballeurs piégés dans une grotte thaïlandaise, bien parti lui aussi pour un Oscar. Nul doute dès lors que ce film a toutes les chances d’entrer en bonne place au panthéon des films d’alpinisme.
Photo d'en-tête : Netflix