Six jours de course, un marathon par jour, soit 250 kilomètres dans le désert marocain en autosuffisance, par des températures de 30°en moyenne : l’épreuve est de taille pour les 850 concurrents qui affrontent aujourd’hui leur cinquième et avant-dernière journée de course. Une étape déterminante pour le podium. Au-delà de la performance, c’est l’atmosphère unique du camp qu’évoquent volontiers les participants. Chaque soir s’y retrouvent les coureurs, élites ou marcheurs, réunis dans une épreuve relevant autant de l’exploit sportif que de l’expérience humaine.
4h30, le bivouac s’éveille
Levée à 4h30 ce matin, l’équipe de Marocains démonte en quelques heures les tentes berbères des concurrents et les sahariennes des organisateurs. Elle quitte Rich Mbirika, but de la plus longue étape de la course, pour prendre la route à travers le désert en un long convoi de camions militaires s’étendant sur plus de 2,5 kilomètres. Objectif : installer au plus vite le camp suivant. Principal ennemi ? Le vent. Aussi redouté par les coureurs que par les techniciens chargés du matériel sensible.
Midi, le camp est prêt
Si les coureurs sont ici en autonomie alimentaire, leur sécurité et leurs soins sont assurés par une armée de médecins, électriciens, chauffeurs, mécaniciens et pilotes d’hélicoptères. Un imposant dispositif gérant notamment l’élément clef : l’eau. Chaque concurrent reçoit 12 à 16 litres d’eau par jour selon les étapes.
Depuis l’aube, ils affrontent le désert
Hommes ou femmes, jeunes ou moins jeunes, tous se sont entrainés pendant des mois avant d’affronter le désert dans cette course en allure libre mais non sans contraintes.
Chacun doit porter sa nourriture -au moins 2000 calories par jour, la moyenne tournant plutôt autour de 3000- et son matériel. Le sac à dos devant peser au moins 6,5kg afin de contenir tout l’équipement vital obligatoire. Une expérience qui a un coût : 3300 euros, tout compris, pour les coureurs au départ de Paris.
Enfin au bivouac
De l’eau. Pas moins de 6 litres sont remis à chaque coureur à l’arrivée au camp. Certains s’effondrent de fatigue, beaucoup soignent leurs ampoules. On discute, on mange et on partage un thé à la menthe avant de plonger dans le sommeil, à huit sous la tente berbère, toutes nationalités confondues, la course comptant 70% d’internationaux.
Les nuits sont belles mais fraîches, le thermomètre tombe vite à 14°c.
4h30, on lève le camp
Le jour arrive toujours trop tôt et la chaleur aussi. Une nouvelle journée commence pour les équipes chargées du bivouac. Pour les concurrents, après quelques étirements, c’est l’heure de reprendre la course.
Le camion incinérateur de déchets de l’organisation a fait son travail. Du passage des 1200 personnes de la caravane il ne reste plus que quelques traces dans le sable, vite effacées par le vent. Prochaine et ultime étape demain : Djebel Zireg,à l’est de Tazzarine.
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Photo d'en-tête : Josuef Photo/Marathon des sables