Skier dans la poudreuse de Niseko, d’Aspen, de Zermatt ou en Islande. Alterner les journées d’héliski et celles passées dans les spas d’hôtels parmi les plus beaux du monde, avec escales à Tokyo et Vancouver… Voici ce que propose un tour opérateur pour 44 300 euros : un safari ski luxueux comme jamais, loin d’être éco-friendly, qui dérange tout autant qu’il fascine.
Disponible de décembre à mars, cet « Epic Round the World Ski Tour » de 34 jours ultra-luxe est destiné aussi bien aux voyageurs fortunés qu’à ceux à la recherche d’expériences culturelles nouvelles, explique Scott Dunn, tour opérateur à l’origine du voyage. Et au PEL bien rempli aussi, aurait-on envie de rajouter, avec un tarif rapporté à la journée de 1302 euros. Surtout que les 44 300 concernent un séjour pour une seule personne, voyageant en classe économique ET en basse saison (janvier).
En quoi consiste exactement un tel voyage ? L’aventure commence à Zermatt en Suisse, pour quatre nuits, avant de bifurquer vers le Japon, sur l’île d’Hokkaido, pour cinq jours dans la station mythique de Niseko. Pour se reposer ensuite, petite escale de deux jours à Tokyo – dans un palace toujours. Avant de survoler le Pacifique, pour enchaîner sur cinq nuits à Whistler, au Canada. Puis nouvelle virée urbaine à Vancouver pour deux jours, avant de repartir en pleine nature pour quatre jours d’héliski sur les plus beaux spots de Colombie-Britannique, non loin de la frontière avec l’Alaska.
À ce stade, vous serez peut-être un chouïa fatigué, mais ayant investi plus de trois ans de smic dans ce séjour, vous vous ressaisirez et partirez direction les États-Unis pour cinq nuits à Aspen, histoire de découvrir le Colorado et ses Rocky Mountains. Pour conclure, vous vous rendrez au nord de l’Islande pour quatre autres journées d’héliski et de fat bike, dans la péninsule des Trolls. Ce voyage hors-norme inclut, en plus des nuits dans des hôtels cinq étoiles, des activités annexes comme le survol d’un glacier en hélicoptère, du parapente et des sorties en motoneige.
Une question se pose à ce stade : est-ce qu’en payant un supplément on peut esquiver le jet lag ? Parce que cinq pays sur trois continents en un peu plus d’un mois, ça risque de faire mal… Quant au bilan carbone de cette coûteuse opération, il n’est pas précisé s’il sera ou non compensé par un quelconque mécanisme. Mais même s’il l’était, est-ce suffisant ? Peut-on encore, alors que tous les voyants de la planète sont au rouge, enchaîner les avions ou les hélicoptères sans même y penser et faire fi de l’impact écologique de nos choix, pour du loisir de surcroit ?
Pour ceux que cela ne dérange pas ET qui ont gagné au loto, pour réserver c’est ici.
Photo d'en-tête : Deplar Farm