« Cheveux longs, blonds, un corps étonnamment sculpté, et puis cette voix à l’accent du sud qui affirmait des valeurs inhabituelles pour l’époque : la beauté de la nature, la joie du risque, l’esprit du vertige » soulignait Jean-Paul Janssen, le réalisateur de « La vie au bout des doigts ». Un documentaire qui a propulsé Patrick Edlinger sur la scène médiatique au début des années 80. Disparu le 16 novembre 2012, à 52 ans, il était l’un des pionniers de l’escalade sportive dont l’illustre parcours est à (re)découvrir ici, en quatre films.
Opéra vertical (1982)
Réalisé, déjà, par Jean-Paul Janssen – un an avant « La vie au bout des doigts » – « Opéra Vertical » marque le début de l’aventure médiatique du grimpeur. Ce 26 minutes met en scène Patrick Edlinger dans le Verdon, d’abord encordé, puis en solo intégral, pieds nus, plus de cent mètres au-dessus du vide, le tout sur une musique lyrique. Une scène d’anthologie qui a largement contribué à sa popularité auprès du grand public.
La vie au bout des doigts (1983)
En 1982, il suffit d’un documentaire de 24 minutes, empreint de poésie et de philosophie, pour que le grand public découvre l’escalade, incarnée par un jeune homme de 22 ans. Surnommé « Le Blond », il est suspendu dans le vide, une seule main sur le rocher. Sous la caméra de Jean-Paul Janssen, son visage d’ange, sublimé par des boucles blondes rangées sous un bandana, crève l’écran. Retour sur l’histoire d’un film emblématique qui fête ses quarante ans cette année.
Verdon Forever (1998)
Réalisé par Maurice Rebzi cette fois, « Verdon Forever » voit Edlinger grimper aux côtés de Patrick Berhault, virtuose de l’alpinisme, décédé en 2004. Les deux amis s’illustrent dans les gorges du Verdon, haut lieu de l’escalade.
La cordée de rêve (2001)
« La cordée de rêve », c’est l’histoire d’une grande amitié, entre Patrick Edlinger, Patrick Gabarrou, Ottavio Fassini, Gaël Bouquet des Chaux, Valérie Aumage, Philippe Magnin et Patrick Berhault. Ce dernier ayant entrepris la grande traversée des Alpes, tantôt en solitaire, tantôt entouré de fidèles compagnons, d’août 2000 à février 2001. L’idée ? 167 jours de la Slovénie à Menton, en baskets à l’automne, à skis de randonnée en hiver et des centaines de sommets gravis. Une performance humaine et sportive à retrouver dans un film signé Gilles Chappaz.
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