Le Briançonnais, c’est le point de rendez-vous de l’été pour les passionnés de montagne. Normal car entre alpinisme, escalade, via ferrata, randonnées, vélo, sports d’eaux vives, parapente et trail, il y en a pour tous les goûts ! Ecartant d’office les itinéraires très touristiques, notre journaliste est partie sur les sentiers et a repéré six randonnées. Parfait pour côtoyer la montagne autrement.
Le hameau de Puy-Aillaud, au-dessus de Vallouise : pour commencer en douceur
Par beau temps, les parapentistes ont pour habitude d’envahir le ciel de Puy-Aillaud, petit hameau à flanc de montagne, une piste de décollage idéale perchée au-dessus de Vallouise. Pour les randonneurs qui n’ont pas peur de se lever tôt, c’est une petite rando de deux heures qu’il faut tenter. Avant l’aube, prenez votre frontale et grimpez les 500 mètres de dénivelé dans un forêt de mélèzes encore bien sombre. Là-haut, un superbe lever de soleil vous attend.
Difficulté : Facile
Temps : 2 heures
Dénivelé : 500 mètres de dénivelé positif
Description : Au départ de l’Église de Vallouise, on monte en direction de Puy-Aillaud un sentier pentu qui arrive à la Chapelle Saint-Jean. Après la traversée du hameau, on descend à travers des talus pour rejoindre notre point de départ.
Variante : Pour les randonneurs les plus aguerris, désireux de se plonger au cœur des Écrins, il est possible de monter jusqu’à la Blanche (2953 m) qui domine deux vallées voisines : l’Ailefroide et l’Onde.
Au cœur de la vallée de la Clarée, la boucle du lac Blanc (2700 m) : pour le point de vue
D’abord bercé par un torrent où l’on peut croiser quelques pêcheurs, on quitte progressivement les champs de fleur aux mille couleurs encore présentes en ce début d’été pour la rudesse de l’altitude qui permet d’apprécier, au prix de quelques efforts, un point de vue sur les plus hauts sommets des Alpes.
Difficulté : Moyenne
Temps : 7 heures
Dénivelé : 1275 mètres de dénivelé positif
Description : Le départ se fait à Névache, au fond de la pittoresque vallée de la Clarée, un lieu très touristique été comme hiver. Mais après quelques centaines de mètres, on entre dans une première partie quasiment sauvage où l’on côtoie seulement quelques pêcheurs. À la fin de la randonnée, c’est en suivant quelques cairns que l’on arrive au lac Blanc (2700 m).
Deux options s’offrent alors à vous : faire un petit détour vers le pic du Lac Blanc (2980 m) qui vous permettra, une fois passés de gros blocs, de découvrir un magnifique panorama sur les Écrins et la Meije. Ou redescendre directement vers les lacs du Serpent et du Laramon, point de rencontre de nombreuses familles en vacances.
Belvédère sur le Mont Pelvoux par la Tête de la Draye (2080m) : pour le belvédère sur les trois vallées
Au fil des lacets, on quitte Ailefroide, lieu emblématique où se rejoignent alpinistes, grimpeurs et randonneurs dans la grande prairie du camping. Sous les mélèzes, la montée est raide mais la beauté du sommet nous fait oublier les efforts passés.
Difficulté : Difficile
Temps : 1 heures 30
Dénivelé : 600 mètres de dénivelé positif
Description : Après une première partie un peu fréquentée par les grimpeurs qui redescendent de leurs grandes voies, on continue de monter parmi les mélèzes jusqu’à arriver sur un grand plateau, belvédère sur la vallée de la Vallouise, le Mont Pelvoux (3946 m) et le Glacier Blanc.
Pour les plus motivés, il est possible de poursuivre jusqu’à la roche du Fraysse (2262 m).
Le Grand Galibier (3228 m) par le couloir Termier : pour la faune des Écrins
Une randonnée exigeante qui monte à plus de trois mille mètres d’altitude, refuge des bouquetins qui se délectent du silence, perchés sur des vires. Au sommet, un point de vue incroyable sur la Barre des Écrins (4101 m), les Agneaux (3634 m) et les divers sommets composant la Meije.
Difficulté : Difficile
Temps : 4 heures
Dénivelé : 750 mètres de dénivelé positif
Description : Après s’être garé dans un lacet entre les cols du Lautaret et du Galibier, on grimpe au pied des barres où vous croiserez peut-être quelques grimpeurs, partis pour l’ascension de la Tour Termier. De là, il faut prendre un couloir très raide jusqu’à de petits gradins menant au Grand Galibier (3228 m)
À la frontière entre Briançon et la Vallouise, la Cime de la Condamine (2940 m) : pour la vue à 360°
Au fil de la montée, les villages de Pelvoux et de Vallouise s’enfoncent dans la vallée que l’on quitte. Un cadre idyllique où l’on évolue, distraits par sifflement des marmottes et par la vue des chamois qui au loin, dévalent les pentes abruptes. Au sommet quasi lunaire, une vue à 360° nous permet d’admirer les montagnes environnantes.
Difficulté : Difficile
Temps : 8 heures
Dénivelé : 1500 mètres de dénivelé positif
Description : Une randonnée aux multiples lacets. En milieu de montée, le dépouillement est presque total. Désormais, les seuls compagnons de route sont les pierriers. Au sommet, on profite d’un beau panorama sur la vallée de Vallouise et sur le massif des Écrins.
Variante : il est également possible de partir du côté de Briançon (au départ du hameau des Combes)
La pointe de l’Aiglière (3307 m) : pour s’approcher des plus hauts sommets
Durant ce long vagabondage vers le sommet, on laisse l’eau fraîche du vallon de Narreyroux pour s’enfoncer vers l’un des points culminants de la Vallouise qui transperce le ciel. Au loin, les villages bercés par le torrent du Gyr semblent minuscules et les sommets des Écrins à portée de main…
Difficulté : Difficile
Temps : 8 heures
Dénivelé : 1460 mètres de dénivelé positif
Description : Le départ se fait au vallon presque sauvage de Narreyroux. Jusqu’aux lacs (souvent asséchés), le sentier est très bon. Ensuite, une fois dans le pierrier final, il faudra suivre les cairns jusqu’au sommet à la vue imprenable sur les Écrins.
N’oublions pas qu’en pleine nature il faut rester prudents lorsque l’on évolue sur les sentiers et les sommets. Restons vigilants, continuons de préparer à l’avance nos itinéraires et d’informer nos proches de nos aventures. Pour plus de conseils, rendez-vous ici.
Photo d'en-tête : Coralie Havas- Thèmes :
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