Difficile de dégager le profil générique du coureur au départ de l’Ultra-trail du Mont-Blanc, tant les athlètes y sont différents tant en âge que par leurs origines… En utilisant les statistiques communiquées par l’organisation de course, nous avons tout de même essayé d’esquisser les traits du participant-type dans cette course démesurée.
Depuis la création de l’épreuve en 2003, des athlètes de tous horizons viennent arpenter les chemins suisses, italiens et français, le temps d’une boucle de 170 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé autour du plus haut massif des Alpes. Un exemple de cette diversité de profils ? En 2007, l’Italien Marco Olmo remportait son deuxième succès à 59 ans. Un an plus tard, en août 2008, c’est le jeune Kilian Jornet, au début de sa légendaire carrière, qui arrivait le premier à Chamonix, alors qu’il était tout juste âgé de 20 ans !
À partir des statistiques communiquées par l’organisation de course, il est tout de même possible de repérer certaines caractéristiques récurrentes. D’abord, le coureur de l’UTMB est le plus souvent un homme. En 2019, il y a tout juste 11% de femmes au départ, soit 253 femmes sur 2 300 partants. Les traileuses sont cependant plus nombreuses sur les épreuves plus courtes, avec un ratio de 16% de femmes sur la TDS, 20% sur la CCC et 33% sur l’OCC.
Deuxième grande caractéristique : l’âge moyen. Selon la direction de l’UTMB, c’est un chiffre plutôt stable dans le temps. En 2019, le participant moyen est âgé de 43 ans et…français. Les Frenchies sont logiquement les mieux représentés dans le peloton puisque le lieu de départ et d’arrivée de la boucle mythique est la ville de Chamonix. Toutes courses confondues, les compatriotes de Xavier Thévenard, le vainqueur de l’édition 2018, sont 4 104 dans les sas de départ. Derrière, on retrouve l’Espagne (892 coureurs), l’Italie (695), le Royaume-Uni (545) et la Chine (397).
Un niveau de performance en hausse
Que peut-on dire du niveau moyen du finisher de l’UTMB, hormis qu’il faut une bonne dose de mental et d’entraînement pour avaler 170 kilomètres en haute montagne en moins de 46 heures et 30 minutes, le délai maximal pour rallier l’arrivée ?
En 2018, le temps moyen des finishers pour arriver à Chamonix se situait entre 40 et 42 heures. Entre 2003 et 2019, le parcours a été rallongé, passant de 155 à 170 kilomètres. Mais si l’on compare les temps de passage entre 2009 et 2018, avec le même parcours, on peut dire que 71 finishers étaient passés sous la barre des 30 heures en 2009, contre 123 en 2019.
Un signe que le niveau de performance est en pleine croissance dans le trail, où le peloton de coureurs élite est toujours plus dense. Côté indice de performance, à partir de la note attribuée par l’International trail running association à chaque coureur participant à des épreuves ayant obtenu son label, la cote moyenne du coureur engagé sur l’UTMB en 2019 est de 542 sur 1 000. Pour finir dans les délais, il faut au moins un indice personnel de 430. À titre de comparaison, le vainqueur masculin 2018, Xavier Thévenard, a lui une note de 903 et la première féminine, Francesca Canepa, affiche un score de 698.
Enfin, il est de plus en plus difficile de prendre le départ de l’UTMB. Quand seulement 711 personnes avaient rempli un bulletin d’inscription pour la première édition en 2003, ils étaient 7 861 cette année à avoir fait une demande d’inscription pour le tirage au sort, instauré depuis 2009 face à l’explosion du nombre de candidats au départ.
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Photo d'en-tête : Franck Oddoux
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