Lorsqu’il s’agit de fringales, l’homme des cavernes qui sommeille en nous n’est jamais très loin. Voici pourquoi nous sommes en tout point semblables à nos ancêtres préhistoriques. La solution, selon les scientifiques : se reprogrammer. Qui n’a jamais sorti un pot Häagen-Dazs de son réfrigérateur avec la ferme intention de n’en déguster que quelques cuillères ? Avant de se retrouver, vingt minutes plus tard, gisant sur le canapé, le pot vide à terre, en train de remettre en cause tous ses choix de vie et jurant de reprendre le sport dès le lendemain… Avec un peu de volonté, en serions-nous là ? Et bien, sachez que nous ne devrions pas être si sévères envers nous-mêmes. Dans cette situation, nous nous heurtons de plein fouet à un double phénomène : les quelques centaines de milliers d’années d’évolution de l’homme, combinées à une industrie agro-alimentaire s’escrimant à flatter nos instincts primitifs les plus puissants. C’est du moins ce qu’affirment deux ouvrages qui se sont penchés sur le rôle joué par le cerveau lors de nos envies de malbouffe. “Notre genre Homo a émergé il y a 2,6 millions d’années. Sur cette période, nous avons été successivement des chasseurs-cueilleurs à 99,5%, des paysans à 0.5%, et des consommateurs de produits industrialisés pour moins de 0,008% de ce temps, souligne Stephan Guyenet, dans son ouvrage The Hungry Brain (non traduit, NDLR). Notre système alimentaire actuel n’a même pas 100 ans, c’est bien trop court pour que l’être humain s’adapte génétiquement à ces changements radicaux… Beaucoup de chercheurs voient cette évolution brutale comme la cause des nombreuses souffrances et désordres liés à notre mode de vie.” Le cerveau, ce grand prédicateur de notre appétit Stephan Guyenet est chercheur neurobiologiste spécialisé dans l’obésité et fondateur du blog scientifique anglophone Whole Health Source. Dans son ouvrage, il évacue le sempiternel débat sur les macronutriments (glucides versus protéines versus lipides), en remontant à ses prémices, à savoir le…
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