Aller chercher sa dose de plaisir, de difficulté, d’effort, d’engagement voire même de solitude en pratiquant, à l’excès, nos sports outdoor favoris peut nuire à notre santé mentale et physique démontre une récente étude scienfique autrichienne publiée par des chercheurs de l’Université d’Innsbruck. Résultat : un quart des sondés identifiés comme « accro à la montagne ». « Mountain are calling and I must go » (« Les montagnes m’appellent et je dois y aller »), écrivait le célèbre alpiniste américain John Miur à la fin du XIXe siècle. Un aphorisme présent partout sur internet aux côtés des fameux tee-shirts « mountain addict » (accro aux montagnes). Le marketing l’a bien compris : nous sommes attirés par les sports outdoor. La faute à notre insatiable quête de dopamine, un neurotransmetteur plus connu sous le nom le « l’hormone du bonheur » ou « du plaisir », à l’origine du sentiment de bien-être éprouvé à la fin d’une séance de sport ou d’une sortie en montagne, surtout si l’on estime avoir atteint ou dépassé les objectifs fixés. Le rôle de la dopamine va même plus loin ! « Les neurones dopaminergiques innervent, de leurs longs et tentaculaires axones, tout notre cortex », explique une étude américaine de 2020. « Et en libérant leur substance, ils induisent en cascade autant de reconfigurations neuronales ». En clair : la sécrétion de dopamine suivant une action (créer, apprendre, grimper, skier…) ayant mené au succès (reconnaissance, estime de soi…) modifie la composition cellulaire de notre cerveau. Ce qui établit un nouveau circuit de récompenses nous incitant à réitérer notre action pour provoquer une libération similaire de dopamine – et donc ressentir à nouveau le même plaisir intense. Faits scientifiques à l’appui, d’innombrables études ont ainsi démontré l’impact positif des sports outdoor sur notre santé physique et mentale – diminution de l’anxiété, des risques d’apparition des maladies chroniques, meilleure estime de soi, gestion des émotions…. Alors quel mal y aurait-il à être accro ? Un quart des sondés identifiés comme « accro à…
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