Le « Spider Man français », reconnu mondialement pour ses ascensions urbaines périlleuses, a escaladé à mains nues une tour du quartier de La Défense, mardi 7 septembre, accompagné cette fois-ci de trois autres grimpeurs. Une manière très personnelle pour Alain Robert de … manifester son opposition au pass sanitaire ( sic !) mais aussi de rendre hommage à Jean-Paul Belmondo, amateur, lui aussi d’émotions fortes.
Alain Robert est maintenant un habitué de La Défense. Pour la neuvième fois de sa carrière, mardi 7 septembre, « l’homme araignée » a escaladé la tour Total Coupole, haute de 187 mètres, à mains nues – seuls quelques straps entouraient ses doigts. À 59 ans, suivi de trois « disciples » âgés de 21, 28 et 33 ans, le grimpeur a réussi son ascension en un peu plus d’une heure. À son retour au sol, il a été interpellé et placé en garde à vue pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Quasiment un rituel désormais pour ce grimpeur hors normes.
Mondialement connu pour ses exploits d’escalade urbaine, Alain Robert a gravi près de 85 gratte-ciel – des performances dont il se sert aussi maintenant pour manifester des opinions politiques. En mars 2020, il avait déjà gravi la Tour Agbar à Barcelone, afin de protester contre la panique du coronavirus. Cette fois, à La Défense, Alain Robert en a profité pour dénoncer le pass sanitaire : « C’est une ascension contre le pass sanitaire, qui embête tout le monde. C’est une atteinte aux libertés fondamentales, ce pass est une honte », a-t-il déclaré avant de grimper la tour, oubliant sans doute qu’au 8 septembre, la pandémie de Covid 19 avait fait 4,5 millions de décès, selon les comptages de l’Université Johns Hopkins et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
Faisant d’une ascension deux coups, le « Spider Man français », a profité de ce qui est désormais quasiment une promenade de routine pour rendre hommage à Jean-Paul Belmondo, décédé la veille, qui, rappelons-le, réalisait ses cascades lui-même.
Pour nous, ce sera l’occasion de revenir sur cette récente performance, et surtout sur le parcours d’un grimpeur légendaire dans le documentaire ci-dessous.
L’histoire d’Alain Robert n’est pas celle d’un simple grimpeur. Handicapé à 66% des poignets et des coudes, suite à des accidents d’escalade en 1982, ses médecins lui avaient alors annoncé la fin définitive de sa carrière. Mais Alain Robert en a décidé autrement. Pour en savoir plus, (re)découvrez ce documentaire, « La légende de l’homme araignée », sorti il y a 12 ans.
Photo d'en-tête : @alexis.landot