« Alpine Connections » : Kilian Jornet en quête de 82 « 4000 » ?

Même si Kilian est resté pudiquement discret sur son objectif, la question est sur toutes les lèvres. Et au rythme où le Catalan enchaîne les 4000 – déjà 41 sommets, 37 764 mètres de D+ et 578 km parcourus en moins de 124 heures (sur 7 jours) – on se prête à croire que l’idée n’est pas si farfelue. Si l’athlète tente officiellement de relier le plus de sommets de 4000 possibles et voir comment réagira son organisme, la quête aux 82 « 4000 » restent dans tous les esprits. C’est l’un des plus grands enchaînements des Alpes, pas encore au palmarès de l’inclassable ultra-terrestre qui s’est sans doute lancé dans les traces de son compagnon de cordée et ami disparu en 2017, Ueli Steck. Le tout en un minimum de temps, reliant chaque sommet en courant, grimpant et pédalant. Le compteur devrait donc continuer de grimper. Du D+ à en faire frémir plus d’un, des sommets de 4000 avalés en un peu plus de temps qu’il ne faut pour le dire et quelques centaines de kilomètres à vélo en guise de récup’… du grand Kilian ! On en oublierait presque qu’il s’imposait quatre jours plus tôt sur l’une des courses les plus exigeantes, Sierre Zinal (31 km ; 2200 D+). Une épreuve qu’il a remportée pour la 10e fois, signant au passage un nouveau record.  Et après une récup’ plus que sommaire, il enchaîne depuis le 14 août les sommets de plus de 4000 mètres. Sans pour autant avoir affirmé tenter quelconque record de vitesse ni même l’enchaînement des 82 « 4000 ». Un moyen de ne pas se rajouter une pression supplémentaire ? Peut-être.  Quoiqu’il en soit, le Catalan enchaîne les longues journées (voir le détail en fin d’article), en vélo et en course à pied. Le tout ponctué par des conditions météorologiques instables (orages, enneigement important) qui le contraignent à ajuster son itinéraire. Et par de très courtes nuits de sommeil ne dépassant pas les cinq heures. De quoi intéresser…