En janvier dernier, ils avaient marqué tous les esprits avec les mises en scène trash de la campagne « Une bouteille à la mer », lancée à l’appel du freeskieur Mathieu Navillod. Six mois plus tard, dix stars de l’outdoor parmi lesquelles Kilian Jornet, Liv Sansoz ou Jean-Frédéric Chapuis, se regroupent en une association pour poursuivre leur action contre la pollution.
« 340 jours de l’année, je suis dans l’eau. Je vois changer l’endroit où j’évolue. Si on ne fait rien, c’est dans ce milieu qu’on va surfer, courir, rouler dans les années futures », alertait le « waterman » Rico Leroy cet hiver dans une vidéo percutante. Un constat qui inquiète de nombreux sportifs de l’outdoor, premiers témoins de la pollution des milieux naturels. Pour sensibiliser le public, ces athlètes avait déjà participé à la campagne photo « Une bouteille à la mer », en janvier dernier. Aujourd’hui, elle donne naissance à une association, qui porte le même nom.
« On pensait créer cette asso depuis le début. On voulait d’abord voir si on était écouté par le public, si on avait un impact. Ça a été le cas. Alors un mois après la campagne photo, au début du confinement, on s’y est mis », explique Mathieu Navillod, rider et président de l’association.
Créée le 17 juillet, « Une bouteille à la mer » vise à toucher tous les acteurs de l’outdoor : sportifs, marques, transporteurs et revendeurs, professionnels de l’environnement. « Rassembler des gens motivés et faire mieux ensemble de manière décomplexée, c’est ça le rôle de l’asso. Nous voulons mettre en place des solutions concrètes pour respecter la nature, là où on pratique nos sports », ajoute Mathieu Navillod.
L’association rassemble une quinzaine de membres, dont les athlètes qui ont participé à la campagne photo, tels que Kilian Jornet, Emelie Fosberg, ou encore Liv Sansoz. De nouveaux projets sont en cours d’élaboration, et Mathieu Navillod et son équipe prévoient de donner une conférence au « High Five Festival » d’Annecy en octobre prochain. « On voudrait faire intervenir des athlètes déterminés à changer leur comportement. On cherche à créer un échange avec le public et à réfléchir sur les solutions déjà existantes, plutôt qu’étaler un savoir qu’on n’a pas », conclut le président.
Photo d'en-tête : Dom Daher- Thèmes :
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