L’occasion n’est plus tabou, c’est un acte militant. La « Mecque » de l’équipement outdoor l’a bien compris. Surfant sur la vague de la re-consommation et de l’économie circulaire, « Le Vieux » se met lui aussi à la vente d’occasion et propose désormais un service « Seconde vie » pour des articles en bon état, aux prix bradés, et garantis de 3 à 6 mois. Concrètement, comment ca marche ?
On a tous une paire de chaussure de randonnée, un réchaud ou un sac à dos inutilisés dans nos placards. Et parce que ces articles ont tendance à s’entasser, sans perdre pour autant leur qualité, l’enseigne historique des sports de plein air vient de lancer son programme « Seconde vie ». Un moyen de chiner des produits de seconde main, moins chers, mais tout aussi performants.
Le fonctionnement est simple. Chacun peut déposer ses articles dans l’une des 51 boutiques du Vieux Campeur : « vêtements, chaussures, matériels et accessoires sont tous éligibles à la reprise, à l’exception des équipements de protection individuelle type casques, baudriers, mousquetons… et les sous-vêtements », précise le vendeur de matériel outdoor. Et, bien sûr, à condition d’être en bon état – les articles sont d’ailleurs tous garantis, entre trois et six mois.
« Le produit peut avoir été acheté en premier lieu dans une autre enseigne, mais seules les marques vendues par « Au Vieux Campeur » peuvent être reprise en dépôt-vente », souligne-t-il. La (très longue) liste des marques acceptées est à retrouver ici.
Un article contre un bon d’achat
Il suffit donc de déposer son article dans n’importe quelle boutique du « Vieux Campeur » – où les équipes de vente fixeront un prix avec les « clients-vendeurs ». Ces derniers devront ensuite remplir une fiche d’information sur le site du Vieux Campeur, afin de préciser les informations sur le produit, à l’attention des futurs acheteurs.
« Dans les 24h, les produits déposés seront mis à la vente sur le site internet auvieuxcampeur.fr et en boutique », affirme l’enseigne. Cependant, une fois leur produit vendu, les « clients-vendeurs » récupèrent un bon d’achat valable au Vieux Campeur – et non le produit de la vente, ce qui pourra peut-être freiner certains vendeurs qui préfèront se tourner vers des plateformes de ventes directes par exemple.
Si les sacs à dos, vêtements et chaussures de randonnée ont déjà inondé la plateforme, on regrettera seulement, à l’heure où nous bouclons cet article, le manque de stock dans les disciplines plus spécialisées, comme les sports nautiques, et l’absence d’un système d’alerte vous informant de l’arrivée d’un nouveau produit correspondant à votre recherche. Des défauts que l’on peut pour l’instant mettre sur le compte de la nouveauté du concept. En espérant que l’offre et les fonctionnalités s’étofferont encore avec le temps.
Enfin, reste les prix. Pour dénicher de vraies bonnes affaires, il vous faudra fouiner un peu et sans doute y revenir à plusieurs fois. Car la réduction par rapport au tarif d’un produit neuf tourne autour de 30% seulement en moyenne. C’est somme toute assez peu, si on la compare avec les tarifs pratiqués en période de soldes ou tout simplement sur tous les sites spécialisés dans le discount. Mais tous ceux qui craignent de passer par la vente directe, parfois source de mauvaise surprise, seront sans doute rassurés par un fonctionnement reposant sur la sélection et l’expertise du « Vieux » qui engage d’une certaine façon sa crédibilité en proposant une garantie de trois à six mois. Reste que pour l’enseigne cela reste une belle opération de communication, et certainement une opération commerciale, la « circularité » conduisant le vendeur à réinvestir dans un nouveau produit flambant neuf, ou, mieux encore, d’occasion.
Photo d'en-tête : Au Vieux Campeur- Thèmes :
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