À l’heure de la course aux vaccins contre le SRAS-Cov-2, les compagnies aériennes pourraient bien prendre part à ce business sanitaire. Pour relancer le trafic, la société australienne Qantas veut imposer la vaccination contre le virus à ses passagers sur les vols internationaux. Une tendance qui pourrait même mener à l’instauration d’un passeport sanitaire numérique.
En France, rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 est au coeur des débats – mais pour le PDG de Qantas, la question est déjà tranchée. Hier, à la télévision australienne, le patron de la compagnie aérienne a confirmé son intention d’exiger des passagers des vols internationaux de sa flotte une preuve d’administration d’un vaccin contre le virus.
« Pour les voyageurs internationaux, nous leur demanderons d’avoir été vaccinés pour pouvoir monter à bord », a donc déclaré Alan Joyce au média australien A Current Affair. Une décision prise pour tenter d’endiguer la propagation internationale du virus, notamment dans des pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, desservis par Qantas, où la pandémie est maîtrisée depuis cet été. Les deux pays comptent une dizaine de nouveaux cas en moyenne par jour ce mois-ci, mais souffrent de l’arrêt du tourisme suite à la fermeture de leurs frontières depuis le printemps dernier.
Qantas n’est pas la seule compagnie à réfléchir aux nouvelles normes de voyage. Les groupes aériens Oneworld, SkyTeam et Star Alliance – qui comptent 58 compagnies membres (notamment Air France, British Airways et American Airlines) et représentent plus de 60% des vols aériens mondiaux – s’associent pour instaurer un plan commun d’action pour la sécurité sanitaire des passagers. Ensemble, dans un communiqué, elles appellent à « l’adoption de la technologie de passeports sanitaires numériques » qui seraient partagés entre les société de l’alliance. Un moyen, donc, d’échanger les données des voyageurs sur les résultats de leurs tests, et leur vaccination.
À ce jour, rappelons que onze vaccins sont dans la dernière phase d’essais cliniques. En lice pour une commercialisation éminente, ils annoncent des performances variables. Citons celui des laboratoires Pfizer BioNTech, qui serait efficace à 95% ; Moderna, à hauteur de 94,5% ; ou encore plus récemment AstraZeneca, qui affiche, lui, 70%. La France espère un accès à ces soins d’ici janvier.
Patience, et prudence tout de même avant de réserver vos prochains billets d’avion.