ISPO, la grand-messe de l’outdoor, a fermé ses portes hier soir. Cette édition hiver 2020 a permis aux grandes marques de mettre en avant les produits qu’elles lanceront sur le marché à partir de l’automne prochain, mais comme à chaque fois, ce fut aussi l’occasion de découvrir de nouvelles têtes proposant des produits souvent très innovants, parfois un peu farfelus. Futurs succès, ou simples concepts, difficile de faire des pronostics sur leur avenir. Reste qu’ils ne nous ont pas laissé indifférents !
La dernière veste d’alpinisme de Mammut, le sac de ski de randonnée d’Osprey ou la chaussure de La Sportiva sont certainement des produits qui font l’intérêt d’ISPO, le grand rendez-vous de l’outdoor organisé deux fois par an à Munich. Mais ces quatre jours sont aussi un moyen de sentir les nouvelles tendances et de découvrir des innovations qui pourraient bien révolutionner certains secteurs.
EXOlung : plonger sans limite
Pouvoir respirer sous l’eau, à faible profondeur, de façon infinie, voilà qui ouvre des perspectives intéressantes pour les passionnés de plongée, voire les scientifiques étudiant cet environnement. Projet lancé en 2018 par l’Autrichien Jörg Tragatschnig, EXOlung n’est pour l’instant qu’un prototype que l’ingénieur cherche toujours à financer – l’objectif final étant de commercialiser l’accessoire à moins de 300€.
EXOlung est une sorte de bouteille de plongée de moins de 4 kg permettant d’aller jusqu’à 7 mètres de profondeur (ou 5 mètres selon les modèles), tout en étant complètement autonome en termes d’oxygène. Pour schématiser, on peut parler d’un prolongement du masque et tuba, une version tout-en-un plus évoluée. Ingénieux.
ActiveLook : révolutionner les lunettes de sport
Les amateurs de science-fiction ont forcément déjà vu cela quelque part : des lunettes dont les verres affichent des données en temps réel. La réalité a rattrapé la fiction grâce à une équipe française, Microled. Le résultat, ActiveLook, offre ainsi directement dans le champ de vision d’un coureur d’un cycliste sa vitesse, son rythme cardiaque ou toute autre information. La transmission des données se fait via une application reliée aux lunettes en Bluetooth.
Le projet est solide et déjà soutenu par des marques importantes du marché, comme Julbo qui a développé un modèle baptisé EVAD-1, disponible d’ici quelques mois.
Enomad Uno : recharger sa batterie sur une centrale hydroélectrique portable
On connaît depuis de nombreuses années déjà les chargeurs portables et autonomes, pour la plupart équipés de petits panneaux solaires. C’est une autre source d’énergie qui est utilisée ici : l’eau.
Vendue 280 $, cette hydrolienne miniaturisée a été développée par une équipe sud-coréenne. La batterie a une capacité de 5 600 mAh, ce qui permet de recharger environ deux fois un smartphone récent. Le temps pour alimenter au maximum la batterie de l’Enomad Uno se situe entre 5 et 6 heures. Cela demande évidemment d’avoir une source d’eau à proximité, mais c’est souvent le cas lorsqu’on randonne ou, bien sûr, lors d’une descente en canoë. Alors qu’en fonction de la saison et de la zone géographique, les rayons du soleil sont parfois plus compliqués à capter…
Cowboy : rouler en toute sécurité avec un vélo électrique connecté
Fondée en Belgique en 2018 par les deux fondateurs de Take Eat Easy (entreprise de livraison de repas), l’entreprise Cowboy est spécialisée dans la fabrication de vélos électriques et connectés. Rien de révolutionnaire à ce stade, mais la dernière version de leur modèle va au-delà de ce qu’on trouve sur le marché, notamment d’un point de vue de la sécurité, et c’est ce qui est particulièrement séduisant.
Une application, disponible gratuitement sur IOS et Android, permet de contrôler plusieurs fonctions depuis son smartphone : gérer les feux avant et arrière intégrés directement au cadre, mettre un clignotant pour renforcer sa sécurité, mais aussi suivre à distance son vélo grâce au GPS intégré. Intéressant en cas de perte ou de vol.
Commercialisé juste en dessous de 2 000 €, ce vélo présente les caractéristiques classiques d’un cycle électrique récent : la batterie qui se recharge entièrement en 3h30 permet une autonomie de 70 km, ce qui est relativement conséquent. Dans l’ensemble la monture reste légère, 16,1 kg sur la balance.
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