C’est LA randonnée française absolue, une de celles qui nous fait le plus rêver. Notre « Pacific Trail » à nous, toutes proportions gardées. En mode méditerranéen, certes, mais pas moins redoutable que les grandes traversées américaines. 180 kilomètres entre mer et montagnes corses qu’on vous conseille sérieusement de préparer avant de vous lancer, si vous ne voulez garder que de beaux souvenirs d’une des plus fabuleuses randos au monde. Entraînement, parcours, matos …on fait le tour de la question avec Gore-Tex et Snowleader qui, chaque année, organisent au printemps la « GR20 experience Gore-Tex». Une mine d’infos.
Environ 30.000 randonneurs ont foulé l’an dernier le parcours du GR20, selon l’Office de l’environnement de la Corse. Un chiffre non négligeable, au point que certains professionnels du tourisme en viennent à se demander s’il ne faudrait pas instaurer des quotas. Mais on n’en n’est pas là, car c’est encore relativement peu au regard de la longueur du parcours longitudinal reliant Calinzana, en Haute-Corse, à Conca, en Corse du Sud : quelque 180 kilomètres, généralement répartis en seize étapes que seuls les randonneurs les mieux préparés pourront parcourir. La plupart des promeneurs se concentrant sur des sites tels que les aiguilles de Bavella ou le lac de Melo,
GR20 EXPERIENCE GORE-TEX 2020🏔Et c’est parti pour une 4ème édition au cœur des montagnes corses ! ⛰ . 🔜 Hâte de vous rencontrer à Bavella, Vizzavona et Asco du 17 au 23 juin 2020 pour vous apporter des services et un peu de (ré)confort lors de votre aventure GR20 ⚪️🔴. . Que vous soyez randonneurs ou traileurs, Restez connectés, plus d’infos à venir ! . Suivez nous sur Instagram @gr20_experience_gtx Vidéo : YUCCA Films Avec : GORE-TEX Brand snowleader.com Visitcorsica Osprey Europe Sidas, your foot company LOWA Outdoor
Publiée par GR20 Experience Gore-Tex sur Mardi 25 février 2020
Aussi, que vous ayez décidé de faire le GR20 de bout en bout, ce qui suppose deux bonnes semaines en moyenne, ou de scinder cette aventure grandiose mais exigeante en deux tronçons à parcourir en deux temps, un minimum de préparation s’impose. Point par point, voici tout ce qu’il vous faut savoir.
Le GR20 est-il fait pour moi ?
ll existe de multiples façons de se faire plaisir sur le GR20 : en marchant, ou plus récemment, en courant. Une tendance forte portée par les exploits de François D’Haene qui l’a parcouru en 2016 en seulement 31 heures et 6 minutes. Précédemment, c’est le coureur corse Guillaume Peretti – ambassadeur de la GR20 Experience Gore-Tex depuis 4 ans – qui l’avait effectué en 32 heures, Kilian Jornet arrivant lui en 32 heures et 54 minutes. Mais c’est une autre approche, supposant une logistique très différente du trek, que nous couvrons dans cet article.
Reste que vous soyez un marcheur chevronné, ou que ce GR soit votre premier grand défi, vous trouverez forcément un objectif à la hauteur de vos ambitions mais aussi de votre niveau, si vous vous donnez les moyens de vous y préparer.
La première étape étant de bien déterminer votre parcours et d’en évaluer les difficultés, ce qui n’est pas si simple en regardant les distances des étapes sur papier. Le dénivelé, la technicité des chemins empêchent d’évoluer rapidement et peuvent frustrer ou surprendre certains randonneurs. Selon les sources, le taux d’échec varie de 50 à 80%. Et pourtant, le GR20 est accessible à tout le monde, à condition de s’y préparer et d’être suffisamment motivé.
Est-ce que je peux me perdre ?
Le GR20 est très bien entretenu et les balisages sont faciles à repérer. Si vous levez la tête et restez concentrés sur le balisage aux intersections, vous avez très peu de chance de vous tromper de chemin. Nous vous conseillons tout de même d’emporter avec vous une carte IGN, en cas de doute. Le vénérable institut vient d’ailleurs de sortir cette année la toute nouvelle carte du sentier.
Régulièrement, des panneaux jaunes vous aiguilleront sur le temps de marche estimé jusqu’aux prochains points identifiables du parcours (refuge, sommet…). Les temps de marche sont définis pour un randonneur moyen par des conditions de beau temps. Ils vous donneront une bonne estimation de ce qu’il vous reste à parcourir pour atteindre ces points de passage.
Est-ce difficile ?
La plus grande difficulté du GR20, et ce qui fait aussi sa renommée, réside dans les 180 km et quelques 15 500 m de dénivelé positif (et autant de négatif) qu’il faut accomplir pour en venir à bout. Mais dans l’ensemble, le parcours montagneux du GR20 n’est pas des plus exigeants. Certains rares passages, nécessitant de se tenir aux chaines placées à flanc de falaise, de grimper ou descendre à une échelle, peuvent faire peur à ceux qui sont plus sensibles au vertige. Mais tout est très bien sécurisé et entretenu. Néanmoins, les mauvaises conditions météorologiques que l’on rencontre parfois en montagne (brouillard, pluie, neige, froid…) peuvent rendre les portions techniques délicates (rocher glissant, chemin de boue…).
Comment se compose le parcours ?
Le GR20 se fait généralement en 16 étapes, toutes planifiées entre deux refuges gardés. Selon le niveau des randonneurs, cela représente en moyenne 5 à 7 heures de marche par jour, pendant 16 jours. Les plus courageux (ou les plus aguerris) peuvent doubler voire tripler les étapes, rallongeant en conséquence le temps quotidien passé sur les chemins.
La partie Nord est la plus technique, la plus escarpée. La partie Sud est moins vallonnée. Suivant le sens que vous décidez d’emprunter, cette information peut avoir son importance. La fatigue des jours qui passent peut rendre les passages techniques plus difficiles qu’ils ne le sont en réalité (si vous choisissez le sens Sud -> Nord). A l’inverse, vous savez que vous aurez passé le plus difficile après la moitié du parcours dans le sens Nord -> Sud.
Comment m’entraîner ?
Réussir le GR20, c’est réussir à enchaîner plusieurs jours d’efforts consécutifs. C’est là que réside la plus grande difficulté de cette aventure. Il faudra donc entraîner votre corps à répéter les efforts dans le temps et à repousser l’apparition de la fatigue. Un entraînement en endurance (cardio-respiratoire ET musculaire) est donc nécessaire.
Pour ceux qui ne savent pas comment commencer, le premier conseil à leur donner c’est tout simplement… de marcher ! Programmez régulièrement des ballades en montagne, en forêt ou même sur des trajets plats. De quelques heures ou de plusieurs jours enchainés, avec un dénivelé adapté à votre niveau et votre état de forme du moment.
L’entrainement spécifique (ici la randonnée) doit être le fil rouge de votre préparation. Au cours de vos sorties randonnée, n’hésitez pas à aller chercher progressivement des difficultés : une vitesse de déplacement plus élevée, des kilomètres supplémentaires, du dénivelé supplémentaire ou encore technicité plus importante avec des passages escarpés à franchir. Dans un premier temps n’augmentez qu’un seul de ces critères à la fois. Puis, au fur et à mesure de votre progression, vous pourrez les augmenter ensemble toujours en respectant le principe de progressivité. Pour la diversité, en plus de changer régulièrement de terrain de jeu, vous pourrez également faire des sorties vélo, roller et éventuellement de la natation pour ceux qui en ont la possibilité. Tous les sports à dominante « endurance » peuvent avoir leur intérêt, à condition qu’ils restent un complément à l’entraînement spécifique.
Courir est un autre excellent moyen de préparer une expédition par étape comme le GR20. La course à pied offre plusieurs avantages par rapport à la marche : elle permet des contractions musculaires plus intenses que la marche, à travailler votre cœur à des plus hautes intensités et ces deux critères réunis vous permettent de faire des séances plus courtes qu’une grande randonnée. Elles créent également une diversité dans votre entraînement.
En complément de ces activités, nous vous conseillons de réaliser des petites séances de renforcement musculaire et/ou de gainage qui vont aider vos muscles à affronter les contractions inhabituelles que va imposer le GR20 : monter des marches, porter un sac à dos, tirer des cordes, pousser sur les bâtons.…
Enfin, veillez à ne pas trop « forcer » les 10/15 jours avant votre départ sur le GR20. Mieux vaut arriver en parfait état de fraicheur le premier jour.
Tous les conseils de préparation pour le GR20 →
Chaussures, veste de protection, sac à dos … quel matériel choisir ?
Les chaussures
3 mois avant le départ, choisissez vos chaussures, à compléter éventuellement avec des semelles adaptées à votre type de pied.
Six critères sont à prendre en compte :
- Le confort : C’est le critère principal. Il est impératif de se sentir bien dans les chaussures de randonnée et de ne pas avoir de zones de frottement.
- Le maintien du pied: Le maintien latéral est important sur un terrain accidenté comme le GR20. Cela évite de se tordre une cheville par exemple.
- La semelle : Elle doit à la fois être rigide, bien adhérer au sol, avoir un bon amorti et un bon déroulé pour bénéficier d’une foulée active.
- La protection : Le GR20 est un sentier constitué presque exclusivement de caillasse. Avoir un pare-pierre et une bonne protection latérale est un plus.
- L’imperméabilité / Respirabilité : Avoir une membrane imperméable, respirante et coupe-vent Gore-Tex est un avantage et un gage de sécurité pour explorer le climat chaud, mais parfois humide et frais des montagnes Corses.
- Le poids : Souvent oublié dans les critères pour choisir une chaussure, c’est pourtant un critère à prendre en compte quand on calcule le nombre de tonnes soulevé chaque jour en randonnée.
Enfin des chaussures de randonnée à tige haute sont impératives pour les randonneurs en autonomie. Des mid pourront convenir aux marcheurs qui partent le sac léger, voire des chaussures d’approche pour ceux qui ont le pied montagnard.
Prenez surtout le temps de faire quelques randos avant de vous lancer sur le GR20 pour tester bien le combo chaussures / semelles en amont pour « faire » votre chaussure et vous assurer du confort. On n’entreprend jamais un trek de 180 km avec des chaussures neuves !
La sélection de la rédaction :
La veste de protection
Sur 16 jours de trek, la probabilité de faire face à différentes conditions météorologiques est élevée. Vous aurez du vent, du froid, du chaud, de la pluie et selon la saison, parfois de la neige. Une veste de protection Gore-Tex vous permet de rester au sec malgré la pluie ou la neige et de vous protéger du vent, tout en laissant s’évacuer la transpiration.
Lors du choix de votre veste, portez attention à l’imperméabilité, la respirabilité et la coupe du vêtement. Idéalement, elle doit être compressible, disposer de diverses ventilations (sous forme de zip ou filet), d’une capuche ergonomique, de poches à fermetures zippées pour protéger vos effets personnels, et enfin de cordons de serrage au niveau de la capuche, de la taille et du bas de la veste.
La sélection de la rédaction :
Le sac à dos
Pendant toute la durée de votre trek, le sac à dos va être votre meilleur ami, s’il est adapté à votre morphologie … ou votre pire ennemi sur ce parcours de 180km égayé, rappelons-le, de 15 500 m de dénivelé positif.
Si vous partez pour le GR20 en randonnée, que ce soit en mode « actif » ou plus tranquille, vos besoins seront différents. Le choix du volume doit aussi se faire selon vos capacités et votre morphologie. Pour les femmes, il existe d’ailleurs des modèles à dos étroit chez la plupart des fabricants.
Autre point important, choisir la bonne taille. Un sac à dos se porte, certes, via deux bretelles qui s’appuient sur les épaules, mais le poids du sac, lui, repose sur les os supérieurs du bassin, Votre sac dépendra donc de la longueur entre ce point de repère et le sommet de vos épaules. Il existe généralement des tailles de sac (S, M, L…) ou des tailles de dos ajustables. Un sac à la bonne taille, c’est déjà, 50% du confort de portage assuré !
Dernier point essentiel à prendre en compte pour sélectionner le sac qui correspondra parfaitement à vos besoins : les accessoires.
Vous partez avec un sac de couchage ? On le place généralement dans une poche séparée, en bas du sac. Vous êtes plutôt poche à eau ou bouteille ? Des poches permettant un accès facile à votre boisson seront appréciables…
À noter qu’entre un GR20 en 8 à 10 jours et un parcours moins rapide en 12 à 15 jours, le volume du sac est sensiblement identique. En effet, vous ne devriez pas avoir besoin de beaucoup plus d’affaires, car au besoin, vous pourrez laver vos affaires en refuge.
Enfin, ceux qui seraient tentés de faire le GR20 en autonomie, sans dormir en refuge, auront besoin d’un équipement légèrement différent. Optez pour un sac d’au moins 45L voire même 50L afin de pouvoir emporter tente, matelas et sac de couchage. En choisissant de préférence les équipements les plus légers possible.
La sélection de la rédaction :
En chemin, comment m’alimenter?
En rando, on est souvent limité par l’espace de stockage ou le poids du sac à dos, les lyophilisés ne sont donc pas une mauvaise solution de repli. Quant à ceux qui choisiront l’option refuge, tout dépendra des menus proposés et des talents du chef. Quoi qu’il en soit, rappelons quelques règles de base pour vous permettre de tenir la route pendant un trek plutôt gourmand en énergie.
- Ne sous estimez JAMAIS votre consommation d’eau. Faites-le plein de vos réserves dès qu’une occasion se présente.
- N’attendez pas d’avoir soif pour boire. Buvez régulièrement.
- Adoptez une nourriture riche et variée autant que possible.
- Favorisez les glucides à index glycémiques bas (pains complets, pâtes complètes, abricots secs, noix de pécan, noix de cajou, patate douce…).
- Variez vos repas lyophilisés pour ne pas créer de carences.
- Si vous n’avez pas la possibilité de faire de gros repas, mangez régulièrement au cours de la journée en variant les sources d’énergie. Ne vous limitez pas à l’absorption de sucres.
- Enfin, évitez les sources de nourriture trop grasses, trop salées ou trop sucrées. Votre organisme va dépenser de l’énergie pour les digérer. Cette même énergie, il est préférable de l’utiliser pendant votre effort.
Puis-je faire du feu ou du bivouac sauvage ?
Non. Le GR20 traverse le Parc naturel régional de Corse. Vous allez évoluer dans un milieu naturel protégé. Afin de préserver au maximum l’équilibre de cet espace et la biodiversité, il convient de respecter certaines consignes. Principale règle, les bivouacs sauvages sont formellement interdits, tout comme faire du feu. Mais des espaces « campings et bivouacs » sont à la disposition des randonneurs autour des refuges. Bien sûr, vos déchets sont à garder dans votre sac. Les refuges sont souvent approvisionnés à dos d’homme ou par hélicoptère. Régulièrement, les gardiens vous demanderont de garder vos déchets personnels tout au long de votre trajet pour éviter que quelqu’un ne les redescende pour vous.
Tous les précieux conseils de Gore-Tex et Snowleader sur le GR20 sont à retrouvez ici →
Photo d'en-tête : Gore-Tex / Yucca Films