Cafouillage hier lors de l’intervention du Premier ministre. En annonçant, sans autre précision, que les plages étaient ouvertes pendant le confinement, il allait de soi que le paddle, le surf, le canoë ou la natation y étaient autorisés. Mais dans la nuit de jeudi à vendredi, un décret est tombé. Et ça change tout pour tous ceux qui avaient déjà enfilé leur combi !
Lors de la conférence de presse jeudi soir, 18h30, le Premier ministre, Jean Castex, a précisé les modalités du deuxième confinement qui a pris effet le 29 octobre à minuit et qui s’applique à toute la Métropole et à la Martinique, les autres DOM-TOM en étant exemptés, leur situation sanitaire ne l’exigeant pas.
Ce « confinement 2 », annoncé comme « plus souple » selon le gouvernement, prévoit en effet que les parcs, jardins et forêts resteront ouverts cette fois-ci, sujet qui avait fait polémique au printemps. Mais aussi, et surtout, il prévoit l’accès aux plages. Sans autre précision hier soir, il était donc entendu que les activités nautiques et de plaisance, surf, paddle, canoë ou encore natation, étaient autorisées.
Hélas non, un décret est tombé cette nuit, interdisant toutes les activités nautiques et de plaisance sur tous les plans d’eau, mer, lacs et rivières.
Tous ceux qui ont la chance d’habiter à 1km maximum du bord de l’eau pourront donc bien aller y courir ou marcher, mais pas s’y baigner, surfer ni faire du paddle ou de la voile, précise l’article 46 du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 « prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ».
Un coup dur pour les adeptes de tous ces sports, pourtant champions de la distanciation physique … à moins d’être un sportif de haut niveau ou un pro, les seuls autorisés à s’entrainer sur les plans d’eau.
Pour tous les autres, reste la marche ou la course sur les rives, dans le respect des règles du confinement. A savoir, et là, on a comme un goût de « déjà vu », à titre individuel, dans la limite d’une heure, dans un périmètre de 1 kilomètre autour du domicile et toujours muni de la fameuse attestation de déplacement dérogatoire. Faute de quoi, une amende de 135 euros serait appliquée.
Il va donc falloir attendre un peu pour retourner à l’eau. D’autant que l’accès aux plages pourrait ne pas être forcément acquis pour toute la durée du confinement, ni partout. Le décret précise en effet que « Le préfet de département peut, après avis du maire, interdire l’ouverture si les modalités et les contrôles mis en place ne sont pas de nature à garantir le respect des dispositions des articles 1er et 3 ».
Photo d'en-tête : Peter Gonzalez