Sorties sportives, vacances, déplacements, commerces … A quoi pourrait ressembler notre quotidien pour ce 3e confinement qui se profile ? Fort de l’expérience des deux précédents, et surtout de l’application déjà en cours à Nice et à Dunkerque pour deux week-ends, voici les mesures qui pourraient bien être confirmées cette semaine. Pas simple. Ni toujours très cohérent.
« Il faudra tenir encore quelques semaines », a répondu ce matin Emmanuel Macron – en visite à Stains (Seine-Saint-Denis) – à un jeune qui lui demandait s’il pouvait décaler le couvre-feu à 19 heures au moins. Un discours bien optimiste à l’heure où l’infectiologue Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon, à Paris, » ne voit pas comment on pourrait se passer d’un confinement », considérant le gap entre la montée des variants et les insuffisances au niveau de la progression de la couverture vaccinale. Bref, le professeur Salomon, interviewé ce week-end par le JDD a beau se montrer rasssurant et affirmer que « l’heure n’est pas encore au confinement général », les mesures mises en place par le gouvernement nous permettant, selon lui, de gagner du temps contre le virus, reste que les chiffres sont là.
3492 malades du Covid-19, dont 164 accueillis ces dernières 24 heures. Et surtout près de 3500 personnes en réanimation ce dimanche, un indicateur en lente progression, selon les données publiées par Santé publique France. Autrement dit, après un léger mieux en janvier, on retrouve le niveau d’occupation des services de réanimation de début décembre, à la sortie de la deuxième vague épidémique du coronavirus. On est loin du pic de la 2e vague de l’automne (4900) et, surtout, de la 1e vague au printemps (7000), mais la progression inquiète, face à la persistance de l’épidémie et à la menace d’une accélération fulgurante des contaminations due aux « variants ».
Dès lors à quoi devons-nous nous attendre ? Réponse en 15 questions
Quand pourraient être faites les annonces ?
Selon une routine désormais bien établie, si la situation se dégrade, Emmanuel Macron pourrait nous annoncer mercredi – jour du prochain conseil de défense – l’entrée en vigueur de mesures renforcées.
Quand ces nouvelles mesures pourraient être appliquées ?
A compter du 6 mars, sans doute pour trois semaines minimum.
Quels départements seraient concernés ?
Il faudra attendre sept à dix jours pour voir si le confinement appliqué ce week-end à Nice et à Dunkerque portera ses fruits en matière de circulation du virus, selon le préfet des Alpes-Maritimes Bernardo Gonzalez, reste que les 20 départements sous surveillance renforcée pourraient être soumis au même régime que ces deux zones.
Le télétravail serait-t-il obligatoire ?
Obligatoire, non, mais fortement recommandé à tous ceux qui le peuvent, les transports en commun restant ouverts, ainsi que la circulation des véhicules individuels pour se rendre à son lieu de travail.
Quels commerces resteraient ouverts ?
À l’image des deux précédents confinements, les commerces classés comme « essentiels » (supermarchés, pharmacies, boulangeries, tabacs, magasins de bricolage…) resteraient ouverts. Mais aussi, et c’est nouveau, les libraires et les disquaires, selon un décret publié au vendredi 26 février, dans le Journal Officiel
Quelles sont les restrictions horaires déjà appliquées dans le cadre du confinement du week-end ?
Si l’on s’appuie sur l’arrêté sur le confinement local des Alpes-Maritimes (un document de 18 pages ) concernant 63 communes du littoral, tous les déplacements sont interdits du vendredi 18h au lundi 6h, à l’exception d’une liste de cas précis désormais bien connus :
- Déplacements professionnels ou pour motif médical, des achats de première nécessité, des déménagements et des retraits de commande, un motif familial impérieux.
- Déplacements vers un service public ou pour réaliser une démarche qui ne peut être réalisée à distance
- Déplacements pour aller dans un lieu de culte.
- Déplacements longue distance
- Déplacements pour sortir son chien
- Déplacements pour pratiquer une activité sportive
Quel cadre pour la pratique sportive ?
Par pratique sportive, on entend, toujours et encore, des promenades ou une pratique sportive individuelle dans un rayon de 5 Km autour de son domicile et pendant une heure quotidienne, muni de son attestation de déplacement dérogatoire. Mais pas d’activités physiques en groupe, rappelons-le.
Quid des entraînements en club ?
Rien de nouveau là-aussi, seule la pratique individuelle du sport est autorisée. En revanche, les sportifs professionnels continuent de pouvoir pratiquer leur sport (voir, sur l’attestation dérogatoire, la case relative aux déplacements professionnels).
Les plages et bords de lacs et rivières seraient-il accessibles ?
Oui, mais … Tout dépendra sans doute des préfectures. La plage étant actuellement interdite à Nice par arrêté préfectoral, mais ouverte à Dunkerque ! Mais toujours dans la limite d’une heure et de 5 km de votre résidence.
Pourrait-on se rendre dans sa résidence secondaire pendant le confinement ?
Non, en tous cas pas si on applique les mêmes règles que dans la zone de Nice où la préfecture l’a interdit lors du dernier week-end.
En station de ski, les vacanciers en location saisonnière ou à l’hôtel pourraient-ils rentrer chez eux ou devraient-ils rester sur place ?
Oui, à condition de justifier de la fin de leur location ou de leur réservation.
Pourrait-on partir ou rentrer de vacances durant un week-end ?
Oui, le transit pour se rendre dans une zone non confinée ou pour en revenir est autorisé. De la même manière, il serait possible de rejoindre l’aéroport ou la gare pour voyager, une fois muni de l’attestation dérogatoire et d’un justificatif de déplacement (billet, réservation).
Habitant hors d’un département confiné, si vous y aviez loué une maison pour les vacances pourriez-vous y aller ?
C’est pour le moins surprenant, mais oui, vous le pourriez, tout au moins dans les Alpes-Maritimes, muni bien sûr de l’attestation dérogatoire et que vous justifiez de votre déplacement (réservation hôtelière, location saisonnière) !
Où trouver les attestations déjà en cours ?
Vous pouvez les télécharger sur le site du ministère de l’Intérieur ou les générer via l’appli TousAntiCovid
Quels sont les risques ?
135 € d’amende en cas de non-respect du couvre-feu et du confinement. En cas de récidive dans les 15 jours, le montant de l’amende est porté à 200 €. Plus de 3 déplacements interdits sur une période d’un mois ? C’est un délit, punissable d’une peine de prison de 6 mois et d’une amende de 3 750 € !
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