Partenaire du Tour de France depuis plus de 40 ans, la marque emblématique du cyclisme français, était placée en redressement judiciaire depuis le 2 mai. Le Tribunal de commerce de Grenoble vient de trancher parmi les quatorze repreneurs potentiels, il a choisi le groupe familial Bourrelier, basée à Annecy.
Bernard Hinault était en lice pour sauver Mavic, spécialisée dans la conception et la fabrication de roues de vélos en aluminium et carbone. Le quintuple vainqueur du Tour avait même réussi à mobiliser Ronan Le Moal, ancien directeur général du Crédit Mutuel-Arkéa et l’avocat Didier Pulmaire. Mais c’est Bourrelier, entreprise haut-savoyarde spécialisée dans le bricolage (ex propriétaire de Bricorama) réalisant l’opération sur ses fonds propres, qui s’est montrée la plus convaincante aux yeux du Tribunal de Commerce de Grenoble.
« Avec la reprise de Mavic, Bourrelier Group s’engage sur le long terme, à redéployer une entreprise industrielle française de renommée internationale autour d’un nouveau projet qui s’appuiera sur le savoir-faire et les forces vives de l’entreprise », précise le communiqué du groupe Bourrelier.
Concrètement, les nouveaux propriétaires de Mavic prévoient « un recentrage sur la jante, le moyeu et la roue en aluminium et carbone, qui ont fait le succès et la notoriété de MAVIC auprès d’une clientèle en quête de performance ».
Sur les 210 emplois de la marque, 105 seront maintenus. La recherche et le développement resteront à Annecy. Quant à la production, dont l’outil devrait être modernisé, elle est conservée sur le site de Saint-Triviers, dans l’Ain.