Inspirée de la mythique Barkley Marathon, course à mi-chemin entre l’ultra trail et la course d’orientation, la Chartreuse Terminorum se déroule depuis 2017 dans le massif du même nom. En trois éditions, aucun participant n’a réussi à terminer ses cinq boucles de 60 km. Un défi complètement fou, impossible diront certains, dans lequel ce reportage de 23 minutes nous plonge.
300 km, 25 000 m de dénivelé positif, sans balisage ni GPS, en moins de 80 heures, Benoit Laval, ancien membre de l’Équipe de France de trail et fondateur de la marque Raidlight, a vu grand. Trop grand ? À ce jour personne n’a relevé le défi, seuls deux concurrents – le Français David Barranger et l’Espagnol Imanol Alseon Orbegozo – ont réussi à terminer trois boucles (équivalent à la « Fun run ») au cours de la dernière édition en juin.
La course s’inspire de la célèbre Barkley Marathon, course américaine mythique créée par Gary Cantrell, alias Lazarus Lake, basée sur le même principe. Cette dernière est néanmoins moins terrible…sur le papier. « Seulement » 180km et 18 000 m de dénivelé. Le terrain n’est pas le même cependant, puisqu’elle se déroule dans une zone particulièrement difficile d’accès, dans le parc de Frozen Head, dans l’État du Tennessee, aux États-Unis, et à une période (fin de l’hiver) où la météo est souvent délicate.
Lettres de motivation et folklore
Pour s’inscrire, il ne suffit pas de quelques clics sur un site internet et de son numéro de carte bancaire. L’inscription à la Chartreuse Terminorum se mérite. Si la somme de 3€ à régler et la bouteille d’alcool régional requise sont accessibles à tous, il en va différemment pour la lettre de motivation exigée. Chaque prétendant doit rédiger une missive envoyée par courrier, dans lequel il répond à cette question : « Pourquoi devrais-je être retenu pour participer à la Chartreuse Terminorum ? ».
La compétition est limitée à 40 participants. 14 nationalités étaient représentées en 2019, majoritairement des Européens. Outside vous proposait, juste avant le départ de cette troisième édition, de découvrir six lettres de participants, ainsi qu’une interview de Benoit Laval, à l’origine de la course. À (re)lire ici.
La vidéo a été réalisée par Benoit Lagneux, journaliste et vidéaste, pour Le Dauphiné.
Photo d'en-tête : Erik Sampers