Des experts américains ont passé leur déneigeuse sur un tas de données pour trouver ce qui marche contre les petits et gros pépins en altitude. Il y a 2 000 ans, le voyageur qui se rendait de Chine en Afghanistan traversait les montagnes. Des deux principaux sommets qu’il avait à gravir, le premier était baptisé « Montagne du Grand mal de tête » et le second « Montagne du petit mal de tête ». Tout était dit. À l’origine de ces désagréments plus ou moins dangereux, le manque d’oxygène en haute altitude. Vingt siècles plus tard, Homos sapiens ne sait toujours pas vraiment comment les éviter… Aux États-Unis, la très professionnelle Wilderness Medical Society vient de publier une mise à jour de ses recommandations en matière de prévention et de traitement du mal aigu des montagnes. Les sites web offrant conseils et idées en tous genres se ramassent certes déjà à la pelle, mais ceux de la WMS sont le fruit du travail de 10 experts à travers le monde. L’équipe n’est pas celle de l’Agence tous risques, mais elle s’est penchée sur ce que l’on sait et ce que l’on croit savoir – et s’est exprimée preuves à l’appui. Principes de base Les recommandations de la WMS concernent le mal aigu des montagnes, qui peut survenir lors d’une ascension (trop) rapide vers une altitude à laquelle le corps n’est pas acclimaté. On le distingue du mal chronique des montagnes qui peut toucher les montagnards. Généralement, ça se complique à partir de 2 500 mètres. Pour les plus « sensibles », la fête peut commencer dès 2 000 mètres. Les premières manifestations sont de l’ordre du courant : léger mal de crâne, coup de barre, nausées, vertiges… (Oui, ça peut vous faire penser à un lendemain de fête). À ce stade, on n’écarte donc pas d’emblée la possibilité d’une déshydratation ou d’une hyponatrémie (une diminution de la concentration plasmatique). Le mal des montagnes est comme le mal du pays, il…
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