Où est la logique ? C’est la question que se posent les adeptes du stand up paddle face à l’interdiction de leur pratique sur les lacs, quand par ailleurs elle est permise en mer. Ou, plus incohérent encore, quand les kayaks et les pédalos sont autorisés à Annecy par exemple, mais pas le SUP.
Mise à jour jeudi 14 mai, 20h35 : Nous venons d’apprendre, via un post Facebook de la mairie diffusé aujourd’hui en fin de journée, que le paddle était à nouveau autorisé. Pour plus de détails, voir notre notre nouvel article.
Un peu partout en France, sur le littoral méditerranéen, atlantique et sur la Manche, le SUP se voit progressivement autorisé à nouveau. Depuis mercredi, à l’ile d’Yeu, à Concarneau, ou encore à La Baule-Pornichet; et dès samedi prochain, 16 juin, à Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, pour ne citer que ces sites. Là comme ailleurs, le concept de « plage active » est bien entendu, et les règles strictes d’accès à la plage clairement définies : horaires encadrés, respect des distances de sécurité, couloirs d’accès avec circulation alternée pour éviter les croisements, voire limitation de la durée de la sortie à 2h, stationnement compris, pour la plage du Minou, à Plouzané, en Bretagne. Du Finistère à l’Hérault, se mettre à l’eau pour pratiquer une activité individuelle et non dangereuse ne semble donc pas poser de risques sanitaires.
C’est à n’y rien comprendre quand on constate que les lacs de Paladru, de Serre Ponçon ou d’Aiguebelette, pour prendre la région Rhône-Alpes, bannissent pour l’instant toute activité nautique, le lac du Bourget, n’étant rouvert pour sa part qu’à la pêche. Plus surprenante encore, la situation d’Annecy.
Jeudi dernier, le gouvernement a annoncé la possibilité pour les préfets d’autoriser l’accès aux plages et aux lacs sur demande des maires. Le soir même, un communiqué de la mairie d’Annecy annonçait : « Jean-Luc Rigaut, Maire d’Annecy, au nom des Maires des 9 communes pieds dans l’eau de l’agglomération, demandera au préfet d’autoriser, dès que possible, les activités nautiques (bateaux, pédalos, kayaks) sur le lac ». Vœux exaucés et on ne peut que s’en réjouir pour les kayakistes et autres adeptes de la navigation ou du pédalo. Reste un grand oublié, le SUP, qui apparemment ne figurait pas dans les priorités de la mairie d’Annecy. Difficile à comprendre concernant ce sport individuel où la distanciation sociale est automatique.
Photo d'en-tête : Aurelien Wild Spot