Nichées en Lozère, à une heure et demie de Montpellier, les Gorges du Tarn sont parmi les plus hautes de la région Occitanie. Entre hautes falaises, refuges des vautours, mais aussi villages perchés au-dessus d’une rivière à la couleur émeraude, l’immersion en pleine nature est assurée. Outside – équipé d’un kayak Aqua Marina – a choisi d’aller y faire un tour, au ras de l’eau. Idyllique, sauvage et fun, raconte notre journaliste.
Grimpeuse, j’ai d’abord découvert les Gorges du Tarn à flanc de paroi, admirant les redoutables valses des vautours, à quelques centaines de mètres au-dessus de ma tête. Au sommet des voies, je m’amusais souvent devant ce flot lointain de kayakistes qui tentaient de se frayer un chemin au fil de l’eau. Si ce cadre idyllique n’est qu’à deux heures de chez moi, je n’y avais pourtant jamais remis les pieds. Préférant vivre l’aventure ailleurs, et bien souvent plus loin.
Quelques années après cette première expérience, j’ai, le temps d’un week-end, délaissé les rochers pour le kayak. L’occasion de découvrir ces gorges sous un angle nouveau, mais, contrairement à ce que j’imaginais, non moins intime.
Chaque virage est une découverte
Venus à deux voitures – les transports en commun sont rares dans la région – nous en laissons une aux Vignes, petit village situé sur les berges du Tarn, à 40 minutes de Millau, le lieu de notre arrivée en kayak prévue pour le lendemain. Nous empruntons ensuite la route sinueuse qui surplombe les Gorges du Tarn, jetant de temps en temps un regard curieux sur notre droite pour y découvrir la rivière et estimer son débit. Notre point de départ sera Sainte-Énimie, l’un des plus beaux villages de France. L’occasion pour nous de déplier nos kayaks Aqua Marina, l’un polyvalent, davantage adapté à une pratique familiale (le modèle Betta), l’autre plus axé performance et aventure en eaux vives (le modèle Steam). Il nous suffit de gonfler la structure principale dans laquelle nous venons glisser la vessie de plancher (le fond du bateau) et les sièges, une opération plutôt rapide grâce aux valves performantes de l’engin. Plus qu’à monter les pagaies et mettre les ailerons sous notre embarcation. Dix minutes chrono !
À peine le temps de prendre l’engin en main… nous voilà dans notre premier rapide, où nous manœuvrons sans grande difficulté nos kayaks. S’en suivent alors des alternances entre parties plates – où nous glissons avec légèreté, aidés de nos ailerons – et parties plus agitées. Idéal pour contempler les alentours en éprouvant quelques sensations de glisse, le tout dans le calme d’un vendredi de mai.
Chaque virage est une découverte. De Saint-Chély-du-Tarn, hameau logé au pied d’une vaste falaise sur la rive gauche, jusqu’à la petite cascade située sous les habitations au caractère médiéval. Les kilomètres s’enchaînent rapidement, et nous voilà déjà arrivés au camping de La Malène – la plupart des rives étant privées, il est déconseillé de bivouaquer au bord du Tarn.
Solitude au cœur des gorges
Le lendemain, avant de repartir au fil de l’eau, nous faisons un détour par le « Point Sublime », un panorama exceptionnel, situé à 870 mètres d’altitude. Bien qu’il soit ce jour-là bouché par les nuages matinaux, nous admirons les merveilleuses falaises plongeant dans l’eau du Tarn. Ce belvédère étant très fréquenté l’été, on vous conseille d’y aller très tôt. Au lever de soleil, nous étions les seuls sur place.
8h du matin, à l’eau ! Histoire de fuir la foule du samedi. Il faut se faire un peu violence pour tremper les jambes dans la rivière avant de monter dans le kayak, mais après quelques coups de pagaies, on oublie vite ces premiers instants. Bonne nouvelle : les nuages se dégagent, laissant place à une incroyable lumière. Partir tôt nous offre la solitude au cœur de ces gorges, pour la dernière partie de notre séjour. À l’unanimité, nous affirmons que ces kilomètres jusqu’aux Vignes représentent la plus belle partie de notre parcours, parce que la plus sauvage. Au milieu des hautes falaises, les vautours, majestueux, enchaînent les vols planés.
Infos pratiques pour un week-end kayak dans les Gorges du Tarn
Accessible à tous, la descente du Tarn en kayak peut se faire d’avril à octobre, selon le niveau d’eau. Différents parcours sont possibles, tous au départ des principaux villages, idéal pour parcourir ces gorges idylliques à votre rythme. Évasion au fil de l’eau garantie.
Si jamais vous souhaitez louer une embarcation pour le week-end, sachez que de nombreux loueurs sont présents le long du parcours (retrouvez ici la liste complète). Mais attention, évitez les périodes de forte affluence, la région étant très populaire en été et lors des « ponts ». Enfin vérifiez toujours la météo avant de vous lancer, les orages pouvant être soudain et très violents à certaines périodes de l’année.
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Photo d'en-tête : Bertrand Lanneau / Aqua Marina- Thèmes :
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