Entre des élites parmi les favoris qui empruntent un mauvais chemin et l’abandon du double vainqueur en titre Benoît Girondel, les premières heures du mythique Grand Raid ont été compliquées. Tandis que le président de la course dénonce un sabotage et « la volonté de maléfiques », Benoît Girondel explique les raisons de son forfait.
Cette nuit, un groupe de coureurs comptant parmi les meilleurs engagés sur la Diagonale des Fous – Benoît Girondel, Maxime Cazajous, David Hauss ou encore Antoine Guillon – s’est égaré après avoir suivi un mauvais balisage. Ils ont parcouru plus de 20 minutes de trajet avant d’être alertés par l’organisation, perdant près d’une heure dans l’opération et leur place dans le peloton de tête. Parmi eux donc, Benoît Girondel, champion en 2017 et 2018 – on se rappelle de son arrivée main dans main avec François D’Haene – qui visait le triplé. Après 3 heures et 11 minutes de course, le vainqueur en titre a été contraint à l’abandon.
Pour autant, ce forfait n’est pas lié à cette mésaventure, comme il l’explique sur Facebook. « À ma sortie de l’avion et après quelques sorties, j’ai senti que quelque chose n’allait pas… Ma hanche droite me faisait rapidement souffrir. Après des séances ostéopathiques et de kiné, j’ai compris que la tâche serait difficile. Et cela n’a pas manqué : dès le début de course avec en prime un asthme (dû au stress je pense). Faire la Diag sur une jambe et demi c’est compliqué… Je suis anéanti. »
Les cartes de la course ont ainsi été largement rebattues : à 12h30 heure de Paris, Grégoire Curmer est toujours en tête, suivi du résilient Maxime Cazajous (qui a lui aussi dévié sur le parcours du Zembrocal Trial, autre course du Grand Raid de la Réunion, avant de faire demi-tour) et de Rémi Badoc.
De son côté, l’organisation dénonce un acte malveillant. Sur les ondes de Réunion 1ere Radio, le président de la course, Robert Chicaud, a indiqué que les bénévoles avaient fait correctement leur travail et avoir appris que « deux personnes ont été repérées soi-disant en train de faire leur jogging à une heure du matin à proximité de ce balisage. Il y a eu une volonté de maléfiques de porter atteinte à notre course à travers la destruction du balisage ». Pour autant, Robert Chicaud a également concédé qu’il aurait été avisé de laisser un aiguilleur à proximité du balisage, les sabotages n’étant pas si rares dans ce type d’épreuves.
Photo d'en-tête : ipreunion.com- Thèmes :
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