Les cris de joie des deux explorateurs sud-africain et norvégien résonnent comme une libération, à l’issue d’un exploit sans précédent, la traversée du pôle Nord (1557 kilomètres), sur la banquise, dans la nuit intégrale. L’arrivée sur le bateau, leurs premiers cafés au chaud et leurs visages réjouis mais marqués par le froid : des moments intenses, dans un film chargé d’émotions.
« Voilà… », souffle Mike Horn, flegmatique, comme s’il venait de passer une journée tout à fait normale au travail. « Borgie ! Viens prendre un café ! », rajoute-t-il, à l’adresse de son compagnon d’expédition, le norvégien Borge Ousland. Les deux explorateurs sont visiblement soulagés de se retrouver enfin dans la salle de repas du « Lance », le brise-glace venu les reprendre à la fin de leur périple de 87 jours dans la nuit polaire. C’est absolument jubilatoire de les regarder déguster un café et s’enthousiasmer à l’idée de pouvoir commencer le repas par la dégustation de plusieurs desserts.
« Je vais commencer avec un peu de dessert, désolé, ça fait 80 jours que je n’ai pas mangé », rigole Mike Horn, fondant au chocolat à la main, devant l’équipage du « Lance », hilare. Sans quitter sa cagoule, le Sud-africain, semble un peu perdu, avouant qu’il est « étrange » de se donner tout ce mal pour retrouver la civilisation puis repartir de nouveau…
Aleksander Gamme, l’un des deux guides polaires réquisitionnés pour venir à la rencontre de Mike et Borge pour leur offrir de la nourriture et les aider à terminer leur expédition n’en revient toujours pas de leur détermination. « On déballe toute la nourriture de nos traineaux et ils nous disent : merci mais on ne veut rien! ».
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