Franchissement de blocs de glace et de brèches d’eau glacée, marche dans la nuit intégrale, repas sous la tente, l’épisode III de la série couvrant les 87 jours de traversée du pôle Nord de Mike Horn et Borge Ousland donne la mesure de l’exploit accompli par les deux explorateurs. Un document inédit de plus de 9 minutes, commenté par Mike Horn lui-même depuis le Lance, brise-glace qui l’a recueilli le 8 décembre.
Mike Horn va finir par persuader les studios américains de racheter ses histoires. Courte mais intense, la série que propose le Sud-africain sur sa traversée en duo avec le Norvégien Borge Ousland est captivante. Il faut voir Mike et « Borgi », pour les intimes, avancer péniblement sur les glaces inhospitalières de l’Arctique. On souffre littéralement en les regardant tirer leurs traineaux de 160 kilos dans la nuit, fouettés par le vent polaire et des températures descendant jusqu’à -40°C. On mesure enfin leur tâche, devant les traversées de zones de compression, où deux masses de glaces à la dérive se percutent, véritable champ de bataille où personne n’aimerait passer avec un traineau.
Ces images, aussi furtives soient-elles, nous laissent admiratifs quant à la difficulté technique, physique et mentale d’une épopée de 87 jours, dont 57 dans la nuit polaire, sans autre lumière que celle de leur frontale.
Détail amusant, on apprend dans cet épisode que les deux explorateurs « fêtaient » chaque franchissement de degré de latitude en dégustant un bout de cake. Du fait de la dérive des glaces, parfois négative et opposée à leur direction, Mike et Borge ont ainsi franchi trois fois le degré 85 et deux fois le degré 86. Comme quoi, lutter a du bon.
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