La marque américaine est à nouveau au cœur d’une polémique, cette fois sur l’impact environnemental de sa dernière innovation, qui utilise des micro-plastiques. Sa défense ne convainc pas et entre même en contradiction avec de récentes déclarations d’un de ses principaux dirigeants, le directeur de l’exploitation, Eric Sprunk. Rien ne va plus au rayon chaussures de Nike. Après le retrait forcé de sa ‘Air Max 1 Quick Strike Fourth of July’ – un nouveau modèle de son classique du streetwear, affublé d’une ancienne version du drapeau américain évoquant l’époque de l’esclavage et adopté par des groupes suprématistes blancs – Nike est au cœur d’une nouvelle polémique révélée le 25 juillet dernier par le journaliste Andrew Liszewski. Le nouveau produit phare de la marque, la chaussure de running ‘Joyride Run Flyknit’, qui doit être lancée dans les prochains jours, contient en effet une semelle composée de 8000 billes de copolymère, un mélange de plastique et de caoutchouc, de 5 mm chacune, sensées améliorer l’amorti et le rebond. Or, la pollution de l’environnement aux micro-plastiques, en particulier de l’eau, est une problématique majeure de l’industrie textile et cosmétique. Le plastique contient de nombreuses substances qui ont été identifiées en tant que perturbateurs endocriniens, toxiques et cancérigènes. Du fait de leur taille, il est très difficile d’assainir les lieux contaminés par les micro-plastiques qui s’insinuent ensuite dans la chaîne alimentaire : il est donc primordial d’éviter leur utilisation en amont. Les usages volontaires de ces substances seront d’ailleurs bientôt interdits dans l’UE. Contradictions et greenwashing Dans ce contexte, Nike s’inscrit à rebours des recommandations actuelles visant à réduire l’impact environnemental des produits mis sur le marché alors qu’elle proclame être en avance sur beaucoup d’autres dans ce domaine-là, selon les dires de son directeur de l’exploitation ( ndlr, voir plus bas les points saillants de sa récente interview : « farther ahead than a lot of other companies … » ) . De plus, ces microbilles de plastique ne semblent pas provenir…
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