600 000 touristes, dont 10 000 Français, à travers le monde vont être rapatriés, suite à la faillite de l’agence de voyage britannique, annoncée ce lundi 23 septembre. C’est la plus la plus grande opération de ce type depuis la Seconde Guerre mondiale. Que faire dans cette situation ? Quelles protections pour le voyageur ?
Avec 20 millions de touristes chaque année, 22 000 employés – 750 en France dans 435 agences, c’est une véritable institution du voyage qui disparait. Pionnier des tour operators, créé en 1841, le voyagiste est conduit à mettre la clé sous la porte après l’échec des négociations avec ses créanciers.
Une opération de rapatriement sans précédent
Conséquence immédiate de cette faillite, tous les vacanciers qui sont passés par l’agence pour organiser leur séjour vont devoir être rapatriés dans leur pays respectif. L’opération surnommée « Matterhorn » – du nom d’une opération américaine pendant la Seconde Guerre mondiale – pourrait prendre deux semaines, soit l’équivalent de la durée maximale des séjours proposés par Thomas Cook. Des lignes téléphoniques d’urgence ont été mises en service pour les voyageurs déjà partis : +44 1753 330 330 ou 0300 303 2800 pour ceux qui seraient actuellement en Grande-Bretagne et en Irlande, et
L’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA) est aux manettes et annonce que l’opération devrait durer jusqu’au 6 octobre. Mais comment cela va-t-il se passer concrètement ?
Quelle protection pour les voyageurs ? Que faire ?
Les 150 000 touristes britanniques ainsi que les 10 000 Français actuellement en vacances peuvent être rassurés; tout au moins ceux qui ont acheté un pack « vol + hôtel ». Grâce à la directive européenne des voyages tout compris (Package travel directive), une garantie nommée « ATOL » leur offre une protection dans une telle situation.
Concrètement : vous pouvez terminer votre voyage et rentrer normalement, en étant affrété sur d’autres compagnies pour le vol retour. Une partie de ce que vous payez lorsque vous achetez un « pack » abonde un fonds de garantie dédié.
Par contre, si vous n’avez acheté que votre billet d’avion via Thomas Cook, alors vous n’êtes pas protégé par la garantie ATOL. Dans ce cas, vous n’avez d’autre choix que de vous tourner vers votre assureur ou votre banque (assurance liée à votre carte de crédit).
Quelle que soit votre situation, le CAA précise que « les clients qui sont à l’étranger doivent consulter le site thomascook.caa.co.uk et ne se rendre à l’aéroport que si le vol alternatif est confirmé ».
Enfin, si vous avez acheté un « pack » et que vous n’êtes pas encore parti, ATOL vous permet d’être soit remboursé, soit d’obtenir une autre offre pour un voyage similaire.
Photo d'en-tête : Eduardo Velazco Guart / Unsplash- Thèmes :
- Voyage