Les stations suisses se relèvent tout juste de deux années affectées par l’épidémie de Covid – bien qu’elles soient restées ouvertes, contrairement à la France – que voilà que se profile le spectre de la fermeture des remontées mécaniques. En cause cette fois ? La situation énergétique du pays, gravement dépendante du gaz russe. Une mesure qui, on s’en doute, soulève un tollé de l’autre côté des Alpes, mais qui y compte aussi nombre d’avocats. De quoi inspirer certains dans l’Hexagone ? Sans gaz russe, la situation énergétique en Suisse est « grave », alertait le 14 août la ministre suisse de l’Énergie, évoquant les prévisions pour l’hiver 2022/2023. Avec la fermeture des robinets de gaz russe, les Helvètes pourraient en effet venir à en manquer, le pays étant entièrement dépendant de l’étranger pour ce type d’énergie », selon la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, interviewée par le journal Blick. « La situation est grave. Le Conseil fédéral (le gouvernement, ndlr) en est conscient, et pas seulement depuis la guerre en Ukraine », a-t-elle ajouté. On se souvient en effet que le mardi 12 avril, la Fondation suisse de l’énergie (SES) tirait la sonnette d’alarme : ce jour-là, à 12h00, la Suisse avait consommé ses réserves d’énergie pour l’année 2022, selon ses calculs. À cette date symbolique, la Confédération redevenait dépendante de ses importations de gaz, de pétrole et d’uranium. Soit 102 jours seulement après le début de l’année. Une dépendance qui chaque année lui coûte près de 10 milliards de francs suisses. Près de 72 % de l’énergie dépensée en Suisse proviendrait en effet de l’étranger, selon l’étude de la SES, voire 80% selon l’Office fédéral de l’Énergie. Une part en légère baisse au cours des 20 dernières années, mais qui continue de reléguer la Suisse en bas de classement des pays européens en matière d’autosuffisance énergétique, selon la SES. Les stations dans la ligne de mire De quoi inquiéter à l’heure…
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