Il n’y aura de Bérarde pour personne cet été, c’est désormais certain. Et près d’un mois après la catastrophe, se pose désormais la question de la reconstruction. De la route d’abord, profondément impactée par la crue torrentielle survenue du 20 au 21 juin. Puis du village, haut lieu de l’alpinisme auquel les amoureux de la montagne sont très attachés. Car au vu de l’état du hameau, recouvert par un énorme dépôt de sédiments, il est légitime de se questionner sur l’avenir de La Bérarde. Alors que faire ? Engager d’énormes budgets pour remettre cet emblème debout ? L’abandonner en se disant qu’un tel épisode risque de se reproduire ? Ou réfléchir à d’autres alternatives ? La blessure est encore fraiche sur ce site rempli d’affect, mais sur le terrain comme en hauts lieux, des hypothèses s’échafaudent déjà et les rumeurs vont bon train. Mi-juin, la vie reprenait peu à peu son cours à La Bérarde, un hameau coupé du monde d’hiver. Les premiers alpinistes et randonneurs, encore peu nombreux, commençaient à arriver. Tandis que les commerçants s’affairaient à préparer la saison. Car si depuis 2009 plus personne ne réside aux fins fonds de la vallée du Vénéon l’hiver, il en était tout autre l’été. La Bérarde, c’est depuis les années 70, un espace de liberté où se rencontrent tous les amoureux de la montagne. Entourée par de hauts sommets (3000 à 4000 m) longtemps restés indomptables, elle est le point de départ des plus belles courses du massif des Écrins, la Meije (3984 m) ou les Bans (3669 m). Ce qui a fait de ce petit village l’un des hauts lieux de l’alpinisme français. Nombreux sont ceux à avoir en tête la première de la Meije par sa face sud, au départ de la Bérarde, qu’a réalisée Pierre Gaspard, un habitant du village, en 1877. De quoi faire rêver (et inspirer) alpinistes, randonneurs et grimpeurs amateurs désirant se plonger dans ce lieu chargé d’histoire. Et…
La suite est réservée aux abonnés
il vous suffit de créer un compte (gratuit)
- Accédez à tous les contenus d’Outside en illimité. Sans engagement.
- Votre contribution est essentielle pour maintenir une information de qualité, indépendante et vérifiée.
- Vous pouvez aussi acheter cet article pour 1€