C’est le film qui capture l’un des plus grands moments de l’histoire de l’alpinisme. Réalisé par George Lowe, Tom Stobart et John Noel, membres de diverses expéditions britanniques, « The Conquest of Everest » (« La Conquête de l’Everest »), nominé pour l’Oscar du meilleur documentaire en 1954, revient, pendant 53 minutes, sur ce fameux 29 mai 1953, jour où, il y a 70 ans, le drapeau britannique fut planté au sommet de l’Everest, mais aussi sur les années d’exploration des Anglais sur les pentes du toit du monde ; depuis les pionniers des années 20 jusqu’aux années 50. Volet 2 de notre série Everest 1953.
S’ouvrant sur des images du couronnement de la reine Elizabeth II, entre foule exaltée et plans rapprochés des gros titres de presse annonçant que l’Everest vient d’être conquis, le documentaire, signé George Lowe, s’envole ensuite pour le Népal. L’occasion de découvrir de brefs extraits des précédents films de John Noel, l’un des premiers alpinistes à fouler les pentes toit du monde, « Climbing Mount Everest » (1922) et « Epic of Everest » (1924) qui soulignent le caractère impitoyable de cette montagne. En témoigne le cairn érigé à la mémoire d’Irvine et de Mallory, disparus en 1924.
Après ce retour historique, on assiste aux derniers préparatifs de l’équipe avant d’être plongés dans l’expédition. Dix-sept jours de marche à travers le Népal attendent les alpinistes afin de relier Katmandou au camp de base de l’Everest, situé à plus de 5000 mètres d’altitude. De là, la véritable ascension commence. La cascade de glace du Khumbu et ses énormes séracs, la combe Ouest, surnommée “vallée du silence” jusqu’au camp VIII, au col Sud, à 7906 mètres d’altitude, l’installation des camps supérieurs, le dernier se trouvant à environ 150 mètres sous le sommet… L’occasion d’en apprendre plus sur le matériel utilisé par les alpinistes, notamment l’oxygène.
La fin de l’histoire, on la connaît, Edmund Hillary et Tenzing Norgay s’élancent pour l’assaut final, avec succès. Si le caméraman, Tom Stobart, n’a pas pu les accompagner, il est là, caméra au poing, au moment où les membres de l’expédition apprennent la nouvelle de leur succès. Il avait d’ailleurs veillé à demander à l’équipe de descente de ne donner aucune indication radio à ceux qui, comme John Hunt, chef de l’expédition, trépignaient d’impatience au camp IV. Un moyen pour lui de saisir l’émotion du moment sur la pellicule.
A voir également ,« L’épopée de l’Everest » : le parcours des pionniers de 1924, dont Mallory et Irvine, sur les pentes himalayennes
Tourné en 1924 par John Noel, membre de l’expédition britannique qui a lui-même financé le projet entièrement tourné à la caméra à manivelle, « The Epic of Everest » (« L’épopée de l’Everest », restauré par les archives nationales de l’Institut du film britannique) documente les exploits de Mallory et Irvine sur l’Everest, disparus non loin du sommet laissant une question toujours en suspens : les deux hommes ont-ils été les premiers à gravir le toit du monde ? Le film de 87 minutes est également l’un des premiers témoignages filmés de la vie au Tibet. Mais ce qui résonne si profondément, c’est la capacité de John Noel à mettre en scène la vulnérabilité, l’isolement et le courage des alpinistes en plein effort dans l’un des paysages les plus rudes du monde. Seule la première partie est disponible en accès libre.
Notre sélection des meilleurs films d’aventure disponibles en streaming et libre accès.
SKI & SNOW ∙ ALPINISME ∙ ESCALADE ∙ VOILE ∙ RUNNING ∙ SURF ∙ VÉLO ∙ AVENTURE ∙ ENVIRONNEMENT
- Thèmes :
- Everest
- Everest 1953
- Films
- Histoire