Un contrat avec Sony, des groupies à la pelle et un compte en banque bien rempli : Leo Downey a tout pour être heureux dans les années 80-90. Pourtant l’appel de la nature va être plus fort que la gloire. Il lui suffira d’un séjour, seul, dans les montagnes de la Sierra Madre, aux Etats-Unis, pour qu’il décide de quitter la scène rock et son groupe, “The Leo Downey Band”, et s’immerge définitivement dans l’univers des bisons au fin fond des Rocheuses canadiennes. Un monde sauvage et fascinant dont le héros est Chester Junior, un mâle de sept ans, quatre fois plus fort qu’un bœuf et plus rapide qu’un cheval, au coeur de ce court métrage passionnant.
« Downey est un guitariste BRILLANT, avec un superbe album de guitare acoustique instrumentale et un album de rock tout aussi FASCINANT. Downey est un TALENT MAJEUR. Downey est à écouter absolument ! » écrit le « Los Angeles Reader » dans les années 90. Quelques années plus tard, Leo Downey, artiste passé de la guitare espagnole à l’électrique avant de revenir à l’acoustique, annoncera pourtant qu’il se retire de la scène musicale, mettant fin à son groupe, le « Leo Downey Band », créé en 1987, avec notamment feu Jack Folks à la basse, Pete Markiewicz à la batterie, Dave Fitzpatrick à la guitare solo et Richard Everett aux claviers. Ce au grand désespoir de ses milliers de fans. Car depuis la sortie de son album « Heaven and Hell », en 1989, il attire des foules record avec son groupe et ses apparitions acoustiques en solo dans toute la Californie du Sud. Ce qui lui vaut des sérieuses propositions de sponsoring de Budweiser et un contrat de trois disques avec Sony Records.
N’importe qui aurait sauté sur ces opportunités. Pas Leo. Le musicien prend le temps de réfléchir à ces offres et s’isole pendant quelques semaines dans les montagnes désertiques au nord de Santa Barbara. A l’issue de cette retraite, il décide de quitter le monde de la musique et de vivre seul dans la nature. On le voit alors s’impliquer en tant que bénévole dans un projet de sauvegarde du condor de Californie. Il passe de longues périodes à jeûner, seul dans la nature. Ces expériences vont le conduire à créer des « Sanctuary Wilderness Journeys », des sortes d’apprentissages de la survie en milieu sauvage dans son ranch canadien, le Rocky Mountain Buffalo, situé dans la très belle Blaeberry Valley, en Colombie Britannique, un territoire des Stoney Nakoda. Un monde à part qu’a su capter le réalisateur Andrea Wing dans un court métrage qui a emballé le très prestigieux festival de Banff.
« Ce film réalise l’impossible : en seulement neuf minutes de récit intense, le cinéaste capture l’expérience spirituelle bouleversante de Leo Downy, qui a été une rock star », écrit Nandini Purandare, membre du jury du Banff Mountain Film Festival. « La caméra parcourt le magnifique paysage hivernal des montagnes Rocheuses, examinant le lien profond entre l’homme et le bison (oui, le bison). Leo met le bison en contexte pour raconter l’histoire de ce que l’on considérait autrefois comme le « progrès humain », mais qui était en fait une violence à l’encontre des peuples, des animaux et de la nature. Nous le voyons faire le choix conscient de revenir à un mode de vie plus harmonieux et nous nous interrogeons sur nous-mêmes et sur nos propres choix. Un grand bravo à Andrea Wing et à son équipe pour avoir réalisé ce petit bijou qui a surpassé beaucoup d’autres au festival de cette année. Et à Leo Downy pour avoir fait ce qu’il aime ».
Pour en savoir plus sur le ranch de Leo Downey et, pourquoi pas, y séjourner, c’est ici.
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