Le 13 octobre 1972, un avion uruguayen à destination de Santiago du Chili s’écrase dans la Cordillère des Andes. A son bord, 45 passagers, dont les membres d’une équipe de rugby. Pour survivre pendant 72 jours, à plus de 4.000 mètres d’altitude, les rescapés vont devoir briser l’un des tabous les plus absolus de notre société: l’anthropophagie. Cette histoire a fait le tour du monde. Elle a donné matière à plusieurs adaptations au cinéma. Si celle de Netflix, sortie cette année, fait beaucoup parler d’elle, celle de l’Espagnol Gonzalo Arijón, un documentaire, mérite qu’on s’y arrête. Elle est aujourd’hui en accès libre en ligne jusqu’au 24 juillet.
Lorsqu’il est présenté en 2007 au Festival International du Film Documentaire d’Amsterdam 2007, « Les naufragés des Andes » fait sensation. Il y recevra cette année-là le prix Joris Ivens l’un des prix les plus prestigieux du monde documentaire. A juste titre. Les seize survivants de cette catastrophe se racontent comme ils ne l’ont jamais fait auparavant. Soutenus par des images de reconstitution (à la manière d’une fiction, avec figurants et décors, sans son), leurs témoignages permettent de revivre chronologiquement cette histoire de survie parmi les plus extraordinaires de tous les temps.
Photo d'en-tête : Arte