A 14 ans Brian Hall développe les premiers symptômes de la maladie de Parkinson. Le début de la fin pour cet Américain doué pour tout, du basket à la musique. Jusqu’au jour où, déjà très diminué, il réclame un vélo et se met au VTT. Mieux, à la compétition sur l’une des courses les plus engagées des Etats-Unis. Une libération pour cet homme exceptionnel dont la ténacité laisse sans voix. Un parcours bouleversant, à découvrir dans « Not afraid to fall » ( même pas peur de tomber ), documentaire de 16 minutes, produit par Giant.
Chaque individu a mille facettes. Brian Hall semble en avoir plus encore et des plus étonnantes. Auteur publié, conférencier, animateur d’un club de golf, cet Américain de 54 ans, très aimé dans sa communauté, est aussi un cycliste hors pair, et hors normes. Il a consacré sa vie à partager son histoire dans l’intention d’éliminer les stigmates de la maladie qui l’affecte depuis l’âge de 14 ans : Parkinson. Une pathologie neurologique dégénérative qui touche aujourd’hui dix millions de personnes dans le monde.
Pour lui tout commence quand l’entraîneur de basket-ball de son lycée remarque que le jeune Brian contracte de violentes crampes lorsqu’il court. C’est le début d’un long parcours médical très douloureux, semé de déceptions. Pendant des années, ce sportif aimant autant le tennis que la course à pied ou le golf, ce musicien doté d’une voix superbe, cet inventeur qui va mettre au point deux brevets pour améliorer les guitares électriques, va voir son corps lui échapper. Il connait un brève répit quand une intervention chirurgicale lui rend de la mobilité, mais elle ne dure que quatre ans. Parkinson reprend le dessus. Son corps ne répond plus. Jusqu’à sa voix qu’il perd. Et avec elle, l’espoir. Tout va changer en 2013, lorsque Brian découvre le vélo. Contre toute attente, une fois en selle, il reprend le contrôle. Un phénomène que les médecins n’expliquent pas vraiment mais qu’ils ont remarqué sur certains patients.
Avec le vélo Brian retrouve l’autonomie, la liberté et le goût de la vie. Repoussant toujours ses limites, il s’inscrit même à l’une des courses les plus éprouvantes qui soit : la Mount Washington auto road bicycle hill climb, dans le New Hampshire. Quelque 7,6 miles (environ 12 km ) pimentés par des dénivelés de taille : 12% en moyenne et jusqu’à 22% sur la fin, le tout sous la pluie et la grêle. Brian a alors 56 ans, il est déjà très invalidé par sa maladie mais il va la terminer en 2 heures 19 minutes. Son prochain objectif, pour ses 60 ans ? Réussir pour la 3e fois l’ascension du Mt Washington avec toujours en tête son mantra : « never give up ! « (Ne jamais lâcher !). Edifiant.
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