En s’effondrant partiellement dans une rivière où un barrage était en cours de construction, le glacier de Nanda Devi a provoqué dimanche une crue éclair dans l’État de l’Uttarakhand, au Nord de l’Inde. Le bilan de la catastrophe s’élève déjà à sept morts et plus de deux cents personnes sont portées disparues. Les recherches des survivants sont en cours, mais déjà en Inde, les voix s’élèvent pour rappeler qu’une étude américaine, sortie en 2019, mettait en garde contre les conséquences dramatiques du réchauffement climatique. Aujourd’hui sensibles dans le massif de l’Himalaya, elles pourraient aussi affecter tous les glaciers, notamment dans les Alpes. Deux centrales électriques, un barrage, des routes et des ponts ont été arrachés ce dimanche par l’énorme masse d’eau qui a dévalé dans l’étroite vallée de la rivière Dhauliganga, un affluent du Gange, dans l’État de l’Uttarakhand, au Nord de l’Inde. Des centaines de militaires ont été mobilisés pour venir au secours des deux cents personnes portées disparues, pour la plupart des employés des deux centrales électriques. Après l’évacuation des villages de montagnes surplombant le cours d’eau, le plus gros du danger semble passé, mais sept personnes ont déjà été retrouvées mortes, et le bilan final risque d’être très lourd. A l’origine de ce déluge, la chute d’un énorme morceau du glacier de Nada Devi qui s’est détaché d’une paroi de la montagne en amont. Quatorze glaciers surplombent en effet la rivière dans le parc national de Nanda Devi. Ces dernières années, leur évolution fait l’objet d’une surveillance active de la part des scientifiques, très inquiets face au changement climatique et à la déforestation. On se souvient qu’en 2013, dans ce même État de l’Uttarakhand, 6000 personnes avaient trouvé la mort suite aux inondations qui avaient ravagé la région. Uma Bharti, ex ministre des Ressources hydrauliques, avait alors rappelé que, lorsqu’elle était au gouvernement, elle avait demandé le gel des projets hydroélectriques dans les régions himalayennes «sensibles». Elle se faisait ainsi l’écho de nombreuses ONG qui n’ont de cesse de s’opposer aux…
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