À l’heure où ces lignes sont écrites, le musher français Nicolas Petit est en tête de l’Iditarod, course légendaire de chiens de traîneau qui traverse l’Alaska du sud au nord sur 1 750 kilomètres. Parti le 2 mars d’Anchorage, le Français mène la course avec environ 2 heures d’avance sur trois concurrents – Peter Kaiser, Joar Leifseth Ulsom et Jessie Royer – qui se tiennent dans un mouchoir de poche.
L’histoire va-t-elle se répéter ? En 2018, Nicolas Petit était également en tête à ce moment de la course, avant de se perdre dans le blizzard et voir la victoire lui échapper – il finira finalement second. Un scénario qui pourrait se répéter, puisqu’il semble être en difficulté actuellement. Il n’aurait parcouru qu’une quinzaine de kilomètres en 2h depuis le checkpoint de Shaktoolik, selon des informations partagées par le team de Sébastien Dos Santos Borges, l’autre Français de la course. Ce dernier est quant à lui 39ème, il vient de passer Eagle Island, où il a pu se reposer un peu.
Notre musher de tête, Nicolas Petit, est aujourd’hui l’un des meilleurs du circuit : rien qu’en 2018, il a raflé la mise sur la Copper Basin 300, la Knik 200, la Kobuk 440 et la Tustumena 200. Pas mal pour un type né en Normandie, qui n’apparaît pas intuitivement comme le lieu idéal pour se balader en chien de traîneau.
Nicolas Petit a en fait quitté la France à l’adolescence, en 1992, direction le Nouveau-Mexique dans un premier temps, puis le Grand Nord. A 38 ans, il vit désormais en Alaska, à Girdwood, juste au sud d’Anchorage, lieu de départ de l’Iditarod. C’est ici que sa passion pour le mushing est née, au contact de la nature et des chiens. Ajoutera-t-il cette année une nouvelle ligne à son palmarès ?
Notons également que notre contributrice américaine Blair Braverman est toujours en course, en 41ème position. Outside avait recueilli ses confidences et évoqué sa préparation, quelques semaines avant le grand départ, à redécouvrir ici.
Photo d'en-tête : Steve Jurvetson