C’est une énième aberration environnementale. À l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, autoproclamés « durables », l’édification d’une nouvelle tour des juges sur le spot de Teahupoo, berceau du surf situé à Tahiti, inquiète les locaux. C’est pourquoi ils étaient plus de 700 à manifester dimanche (400 selon les forces de l’ordre) contre cet aménagement risquant d’endommager le récif, l’écosystème du lagon, voire même la mythique vague. Une pétition, relayée par de nombreux surfeurs pros, dont Justine Dupont, a été lancée. Teahupoo, c’est l’eldorado des surfeurs. Cette vague, aussi admirée que crainte, a été choisie pour accueillir les épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024. C’est un tube parfait, unique en son genre… et parfaitement photogénique ! Mais à moins d’un an du début de la compétition, l’édification d’une tour en aluminium questionne. Une structure nécessaire, selon les organisateurs Chaque année, en août, la World Surf League, entreprise américaine chargée de l’organisation de toutes les compétitions professionnelles de surf dans le monde, investit Teahupoo à l’occasion du Tahiti Pro, une des dix manches du circuit pro. Le temps de l’épreuve, une tour en bois est installée dans le lagon. Hélas, cette structure ne répond pas aux exigences des JO de Paris 2024. C’est pourquoi le COJO (Comité d’organisation des Jeux Olympiques) a décidé d’investir dans une plate-forme en aluminium de trois étages comprenant entre autres : une salle climatisée pour les serveurs internet et des terminaux électroniques permettant de produire une transmission d’images par fibre. Ces derniers seront alimentés par un câble sous-marin supportant une puissance de 30 kVA (kilovoltampères). Long de 800 mètres, il sera raccordé au littoral. Sont également prévus des toilettes avec lavabos raccordés à une canalisation traversant 800 mètres de lagon pour l’arrivée d’eau et l’évacuation des rejets humains à terre. Le coût de cette structure démontable atteint aujourd’hui les 4,4 millions d’euros. Un projet qui suscite une levée de boucliers chez les locaux qui jugent ces mesures excessives et nocives. La vague de Teahupoo menacée Réunis dimanche 15…
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