La Chine poursuivant sa stratégie « zéro Covid », à quel protocole devront s’astreindre les équipes de France ? À 72 heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver, le point sur la situation à Pékin avec Rose Blondel, chargée de mission communication au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).
Boycottés diplomatiquement par une partie de la communauté internationale, dont les États-Unis, le Canada et le Japon, les Jeux Olympiques d’hiver sont également chamboulés par la pandémie, notamment par les divers variants apparus ces derniers mois. Dur pour les athlètes, qui tous appréhendent un test positif pouvant les conduire à renoncer à leur rêve olympique. D’autant que Pékin a entrepris de limiter le risque de contamination au maximum et ce, par tous les moyens.
La cérémonie d’ouverture étant prévue pour ce vendredi 4 février, les délégations de sportifs venues du monde entier commencent à arriver en Chine. Poursuivant sa stratégie d’éradication totale du Covid-19 sur son territoire, le pays a mis en place une « bulle sanitaire en circuit fermé » pour les 3000 athlètes ainsi que pour les personnes mobilisées dans l’organisation des diverses épreuves. Contrairement aux Jeux Olympiques de Tokyo cet été, certains spectateurs pourront assister à la compétition, certes, mais ils seront triés sur le volet et aucun ne pourra venir de l’étranger. C’est donc en comité très réduit et peu festif que vont se dérouler les compétitions.
En parallèle, la Chine a mis en place un protocole de dépistage plus strict encore qu’à Tokyo. De nombreuses craintes se faisaient d’ailleurs récemment entendre autour de tests PCR trop sensibles, pouvant déclarer positif des athlètes qui venaient de se remettre du Covid. « Les tests PCR chinois sont beaucoup plus sensibles que les nôtres, d’où les mauvaises surprises », explique Arnauld Miguet, le correspondant de France 2 à Pékin.
Vaccination, tests de dépistage, quarantaine, concrètement que vont donc subir nos athlètes ? Explications de Rose Blondel, chargée de mission communication au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).
« Rappelons que la vaccination n’est pas obligatoire pour participer aux Jeux Olympiques de Pékin 2022. Tous les athlètes et les accrédités aux Jeux Olympiques (encadrements, presse, institutionnels…) qui sont complètement vaccinés entrent dans le système de gestion en boucle fermée dès leur arrivée, sans période de quarantaine. En revanche, les participants aux Jeux qui ne sont pas complètement vaccinés doivent effectuer une quarantaine de 21 jours à leur arrivée à Beijing. Concernant l’équipe de France Olympique, les athlètes et membres de l’encadrement sont vaccinés. »
« Avant leur départ », poursuit Rose Blondel, « les athlètes devront effectuer deux tests PCR à moins de 96 h et à moins de 72 h de l’embarquement, comme demandé à Tokyo cet été. Pour ceux ayant contracté le Covid 30 jours avant de s’envoler pour Pékin, quatre tests PCR sont demandés à moins de 120 h, 96 h, 72 h et 48 h. Ensuite, quels que soient les cas, deux tests PCR, dans le nez et la gorge, seront effectués dès l’arrivée à l’aéroport, un protocole renforcé par rapport aux Jeux Olympiques d’été où un seul test PCR dans le nez avait été réalisé. » Soit un total de 6 PCR en 5 jours pour les non vaccinés ! De sérieuses précautions qui n’empêchent pas les Chinois d’y ajouter encore un PCR quotidien imposé chaque jour à chaque athlète. Dans la gorge et non salivaire, comme à Tokyo. Une mesure appliquée à tous vaccinés ou non. Précisons enfin, s’il le fallait, qu’un cas positif conduit à l’isolement. De quoi décourager toutes les vocations… Jamais, le mental n’aura autant compté que pour ces jeux organisés sous très haute surveillance.
Pour avoir le calendrier complet des épreuves qui se dérouleront à Pékin, c’est par là.
Photo d'en-tête : Hong Jiang
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