Pas le genre à faire du bruit pour rien, le numéro un mondial de la vente d’articles de sport s’apprête à lancer via sa marque Wedze une série limitée de vestes de ski pour le moins singulière : ultra technique, fabriquée dans l’Hexagone, aussi à l’aise en montagne qu’à la ville et, une fois n’est pas coutume… destinée aux pratiquants les plus confirmés. Imaginée au coeur du Mountain Store par une petite équipe de passionnés, cette capsule pourrait bien faire évoluer notre regard sur l’enseigne ancrée dans notre quotidien depuis plus de 45 ans.
Si Décathlon aime bien surprendre, c’est généralement en introduisant sur le marché un produit qui, soudain, change la donne : « tente 2 secondes », masque de plongée Easybreath intégral ou tente de toit gonflable Van 500 Fresh & Black… Aussi le lancement de la collection capsule « Jour d’éclipse », soutenue par une campagne marketing totalement inhabituelle pour la marque, va-t-il en surprendre plus d’un. Parmi les habitués de l’enseigne, bien sûr, qui depuis près de cinq décennies maintenant passent forcément à un moment où un autre par la case « Decath », à l’heure de se lancer dans le ski, la rando ou le surf, certains d’y trouver de la qualité à des prix accessibles. Mais aussi, et c’est là où le géant risque de faire mal, parmi les grands noms de la concurrence, qui vont voir arriver dès le 9 novembre quatre vestes de ski, une piste et une freeride – chacune déclinée en homme et femme, qui n’ont rien à envier à leurs produits les plus techniques. A petit prix bien sûr ? Et bien non, pas vraiment. Il faudra compter 490 à 590 euros selon les modèles.
Dans les coulisses de Wedze, une équipe de passionnés
Le géant de l’équipement de sport qui s’est forgé une réputation (et un empire : 324 magasins en France, 1700 à l’international) en offrant dans tous les sports des collections à des tarifs très accessibles aurait-il radicalement changé de cap ? « Parlons, plutôt d’une nouvelle étape sur le textile », explique Patrice Lameille, chef de produit freeride chez Wedze. Depuis plus de deux ans et demi, ce pro travaille avec un petit noyau d’une vingtaine de passionnés, convaincus comme lui que la marque a aussi sa place dans le haut de gamme, en alliant excellence. Car, et c’est aussi une découverte pour ceux qui ne verraient en Décathlon qu’un simple distributeur d’articles de sport, dans les coulisses de la marque s’activent des équipes – modélistes, prototypistes, produits et projets – collaborant étroitement au développement de produits les plus innovants. Au total une centaine de collaborateurs oeuvrant dans l’ombre depuis des années. Sans doute l’un des secrets de la réussite d’une marque plutôt discrète sur ce point jusqu’à présent.
Avec l’étonnante campagne « Jour d’éclipse », diffusée dès le 6 novembre, sur les réseaux sociaux et sur YouTube, on découvre ainsi des équipes, des métiers, des savoir-faire, des laboratoires, toute une expertise qui permet aujourd’hui à la marque de se lancer sans complexe sur le haut de gamme avec un projet plutôt audacieux. A savoir, quatre vestes, une alpine et une freeride – chacune déclinée en homme et femme, destinées aux riders les plus exigeants sur le plan de la pratique comme de l’esthétique, pensées pour les accompagner dans leurs aventures en montagne comme à la ville. Dans le jargon du métier, on appelle ça « l’outleisure ». En clair, des pièces suffisamment techniques pour assurer sur les pistes ou en rando et suffisamment stylées pour les porter partout et tout le temps. Du bureau à la terrasse, où prendre un verre entre potes. Une collection capsule composée de 800 vestes seulement : 200 homme et 200 pour femmes en ski alpin, et les même quantités en freeride ; toutes signées et numérotées. Une première pour la marque.
Des produits très exclusifs, de véritables pépites techniques et esthétiques. Imaginés et dessinés au Mountain Store, le centre de conception mondial de la marque, au cœur des Alpes françaises, ils sont produits à moins de 3h de là dans une usine au Sud de Lyon, Top Tex, partenaire choisi pour son ingénierie textile, unique en France. C’est aujourd’hui la référence en matière de techniques d’assemblage et de performances textile : découpe laser, thermocollage, thermosoudage…
Quatre vestes facilement réparables
À deux semaines du lancement, Outside a pu découvrir ces quatre nouveaux modèles disponibles exclusivement en ligne en France, à l’exception de quelques pièces présentées en magasin à Lausanne. Ils se distinguent par des lignes épurées et un style urbain intemporel, de quoi en faire les pièces clefs d’une garde-robe minimaliste. Pour la piste, la veste est chaude et ultra confortable et pour le freeride la vareuse garantit légèreté et liberté de mouvement.
Point commun aux quatre modèles, ils ont été développés avec des technologies et des matériaux de pointe. En composant principal, la membrane Sympatex. 100% imperméable et 100% coupe-vent, ce matériau absorbe la vapeur d’eau, l’évacue par les vêtements. Plus l’activité physique est intense, plus la membrane fonctionne efficacement. Concernant l’assemblage, la marque a opté pour l’association de deux processus techniques bien spécifiques : le thermocollage et la soudure ultrason. Grâce à ces technologies, aucune couture n’est apparente et les vestes sont moins épaisses et plus légères. Enfin, les vestes sont facilement réparables. En cas d’accro, il suffit de contacter directement la marque pour réparer la veste.
Valoriser des talents français et minimiser l’impact carbone
L’une des ambitions de cette capsule est en effet de produire dans un secteur géographique restreint afin de minimiser son impact carbone, de privilégier les composants made in France ou en Europe. Logique pour cette collection capsule jouissant, comme déjà plus de 500 produits, du label éco-design de Decathlon.
Un label très exigeant initié en 2016, intégrant l’environnement dès la conception d’un produit, en prenant en compte l’ensemble de son cycle de vie et notamment l’impact environnemental des sources d’énergie des unités de production. C’est donc les meilleurs partenaires que Decathlon à choisis pour accompagner ses quatre nouveaux produits. L’occasion de mettre en lumière les talents français et de renforcer son offre destinée aux skieurs les plus engagés. Une gageure quand on sait que l’Hexagone a vu son industrie textile s’éteindre au fil des années, au profit de la délocalisation. Une réalité que la marque, en toute objectivité, ne connait que trop bien. Reste que son nouveau positionnement sur une relocalisation, certes encore très réduite, de la production et une valorisation des compétences françaises, est à suivre de très près. Car, sur ce terrain comme celui du haut de gamme Decathlon pourrait bien surprendre, et faire figure de chef de file.