Quand il n’escalade pas sa table, Kilian lit. Et beaucoup même. Depuis le début du confinement, l’ultra traileur, qui ne parcourt plus ses montagnes norvégiennes que du regard, s’évade par la lecture. Toujours très partageur, il vient de créer son « book club » avec son éditeur, les Editions Arthaud. L’occasion de discuter avec lui de quatre ouvrages qui l’ont influencé. Et ce, pas plus tard que samedi 11 avril, en live, sur ses réseaux.
Quels sont les ouvrages choisis par Kilian Jornet ?
L’étranger
Albert Camus
Un grand classique, parmi les plus connus (et les plus traduits) de l’auteur de « La peste ». L’histoire d’un homme ordinaire involontairement entraîné dans un meurtre insensé sur une plage algérienne, Camus a exploré ce qu’il a appelé – la nudité de l’homme face à l’absurde.
L’insoutenable légèreté de l’être
Kundera
On suit deux couples dans ce roman magistral : une jeune femme amoureuse d’un homme déchiré entre son amour pour elle et son incorrigible penchant pour les femmes ; une de ses maîtresses et son humble amant fidèle, Dans un monde où les vies sont façonnées par des choix irrévocables et par des événements fortuits, un monde où chaque événement est unique, l’existence semble perdre sa substance, son poids. C’est pourquoi nous ressentons « l’insupportable légèreté de l’être » non seulement comme la conséquence de nos actes mais aussi dans la sphère publique, et les deux s’entremêlent inévitablement.
Le marin rejeté par la mer
Yukio Mishima
Noboru, treize ans, fait partie d’une bande d’adolescents très philosophes qui rejettent les principes du monde adulte. Pour eux, la vie d’adulte est illusoire, hypocrite et « sentimentale ». Lorsque la mère veuve de Noboru est séduite par Ryuji, un marin, Noboru est ravi. Il idolâtre cet homme de mer rude comme un héros. Mais son admiration se transforme rapidement en haine, car Ryuji abandonne la vie à bord du navire pour se marier, rejetant tout ce que Noboru considère comme sacré. Bouleversé et consterné, lui et ses amis répondent à cette apparente trahison avec une terrible férocité.
Le grand cahier
Agota Kristof
Cette trilogie de renommée internationale a confirmé la réputation d’Agota Kristof comme l’un des représentants les plus provocateurs de la nouvelle vague de fiction européenne. Avec toute la simplicité d’un conte de fées fracturé, la trilogie raconte l’histoire de deux frères jumeaux, Claus et Lucas, enfermés dans un lien agonisant qui devient une allégorie saisissante des forces qui ont divisé -les frères- une grande partie de l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. La saga postmoderne de Kristof commence avec The Notebook, dans lequel les frères sont des enfants, perdus dans un pays déchiré par les conflits, qui doivent apprendre toutes les astuces du mal et de la cruauté simplement pour survivre. Dans La Preuve, Lucas doit prouver sa propre identité et l’existence de son frère disparu, un transfuge de l’autre côté… Le Troisième mensonge, qui clôt la trilogie, est une parabole mordante de l’Europe de l’Est et de l’Ouest d’aujourd’hui et une exploration approfondie de la nature de l’identité, de la narration, et des vérités et contre-vérités qui sont au cœur de tout cela. -Révélation et hantise.
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Photo d'en-tête : Matti-Bernitz
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