Dans un tweet publié hier, l’ultra traileur catalan partage ses livres de sport du moment, « avec des perspectives très différentes et intéressantes d’une même activité (se déplacer en terrain montagneux) », explique-t-il. Une booklist de 7 ouvrages qui reprend notamment le dernier livre de Nims Dai, « Beyond Possible », mais aussi une majorité d’ouvrages français, comme « Vivre » d’Elisabeth Revol ou encore « Psychisme ascensionnel » d’Etienne Klein
« Beyond Possible », de Nimsdai Purja
Résumé : Dans Beyond Possible, Nimsdai Purja raconte l’histoire de sa vie avant son récent exploit – diriger l’équipe qui a fait l’ascension du K2 en hiver. Il révèle comment le leadership, la volonté d’apprendre, l’intégrité et la collaboration sont des qualités essentielles derrière les plus grands exploits de l’alpinisme mondial. Nimsdai est le premier homme à avoir gravi tous les sommets de 8000 m en moins de 7 mois. Ce livre dévoile l’homme qui se cache derrière ces ascensions – comment sa vie au Népal et l’entraînement des forces spéciales ont fait de lui la personne qui a su aller au-delà des possibilités… ».
Disponible en anglais aux éditions Hodder & Stoughton (pas encore traduit en français), paru en novembre 2020, 320 pages. À partir de 8,49€ à télécharger en E-book à la Fnac.
« Vivre » de Elisabeth Revol
Résumé : Vaincre, au plein coeur de l’hiver et sans oxygène, le Nanga Parbat, cette montagne tueuse, immense pyramide de gneiss cuirassée de glace qui culmine au Pakistan à 8 125 mètres, c’est l’exploit qu’ont réalisé le 25 janvier 2018 Élisabeth Revol et son compagnon de cordée Tomasz Mackiewicz. Mais l’euphorie de la victoire sera de courte durée. À peine au sommet, l’aventure vire au cauchemar : Tomek est frappé de cécité. Comment dès lors espérer survivre, réchapper de cette « zone de la mort », où l’oxygène se fait si rare que l’on peine à mettre un pied devant l’autre, où le froid et le vent sont si extrêmes que le gel menace à tout instant ? Dans ce récit captivant, Élisabeth Revol met ses propres mots sur cette tragédie et l’extraordinaire opération de sauvetage dont le monde entier s’est fait l’écho. Elle affronte ses souvenirs, sa terreur, sa douleur immense, le déchirement d’avoir survécu, seule, en un hommage poignant à son ami Tomek.
Éditions Arthaud, paru le 16 octobre 2019, 240 pages, 7,40€.
« Un dernier tour de piste », de Martin Fourcade
Résumé : Après son triomphe aux Jeux olympiques de 2018 (trois médailles d’or), Martin Fourcade peine à retrouver ses sensations. La saison post-olympique s’apparente à un calvaire, au point qu’il se demande s’il n’a pas perdu la flamme et les qualités mentales et physiques qui ont fait de lui le plus grand biathlète de l’histoire. Alors, à l’aube de ce qui deviendra sa dernière saison, il entame une opération de reconquête sans certitude, mais avec une immense détermination. Un dernier tour de piste est le carnet de bord touchant, sincère et circonstancié de cette renaissance : du premier jour de compétition de présaison jusqu’au franchissement de l’ultime ligne d’arrivée, épilogue d’une saison haletante, point final d’une carrière en or. On découvre l’homme, le passeur, le père derrière le champion. Et on comprend encore mieux comment et pourquoi il est devenu une légende du sport.
Éditions Marabout, paru le 30 septembre 2020, 216 pages, 19,90€.
« Les finisseurs », d’Alexis Berg et Aurélien Delfosse
Résumé : La Barkley est la plus ténébreuse et la plus difficile course au monde. Depuis trente ans, ils ne sont que 15 à avoir terminé l’interminable Barkley, près de 180 kilomètres dans un parc du Tennessee. 15 finisseurs. 15 hommes mystérieux, tous extraordinaires, que les auteurs ont rencontrés aux quatre coins des États-Unis. Ces rencontres inédites content la légende d’une course et d’un sport. Génies des maths, ingénieurs, homme politique ou charpentiers, leurs histoires stimulent une quête sans cesse renouvelée: l’exploration des limites du possible.
Éditions Mons Eds, paru le 17 novembre 2020, 272 pages, 39€.
« Psychisme ascensionnel », d’Etienne Klein
Résumé : « La montagne est devenue mon véritable topos : je m’y sens à l’aise et parfaitement libre, ce qui est paradoxal, car c’est par nature un monde de contraintes. Je m’y sens chez moi et, qui plus est, en sécurité, ce qui constitue un autre paradoxe.’’ Depuis un séjour à Chamonix, à vingt ans, où il a ressenti ‘‘l’aspiration par le mouvement vertical des cimes’’ chère à Gaston Bachelard, Étienne Klein nourrit une passion profonde pour la montagne. De la Corse à l’Annapurna, en passant par le Hoggar et les Alpes, il a pratiqué la randonnée, l’alpinisme et, depuis quelques années, s’adonne au trail. Espace de beauté et de liberté, la montagne est pour lui un révélateur des êtres, de l’amitié et de la solidarité. Les questions jaillissent alors chez l’homme de sciences : quelles sont les ressources du corps, quels sont ses liens avec l’esprit ? Gravir les parois est une manière d’étudier une notion physique, mais aussi métaphysique : le vide.
Éditions Arthaud, paru le 7 octobre 2020, 160 pages, 13€.
Et pour les hispanisants : 2 livres invitant à la réflexion
« La virtud en la montaña: Vindicación de un alpinismo lento, ilustrado y anticapitalista »,
de Pablo Batalla Cueto
Résumé : « Aujourd’hui, l’armée des humanistes est captive et désarmée, les tenants de l’utilitarisme atteignent leurs derniers objectifs militaires. Margaret Thatcher est morte, mais elle continue de gagner des batailles, et il est de moins en moins vrai, comme le voulait Montaigne, que c’est la jouissance, et non la possession, qui nous rend heureux. Tout est gâché et jusqu’à la pratique de l’alpinisme qui touchée. Aujourd’hui, les clubs de montagne voient leurs effectifs diminuer, la moyenne d’âge de leurs membres augmente de façon spectaculaire et tous désespèrent d’attirer du sang neuf pour assurer leur survie. Mais ces mêmes jeunes gens se pressent dans les ultras et autres courses de montagne qui reçoivent souvent plusieurs milliers de demandes pour quelques dizaines ou centaines de places seulement. Les « runners » ont investi les chemins et les grands espaces naturels : aujourd’hui, il s’agit de rivaliser, de ne pas s’arrêter un instant. Pire, faire des loisirs un business. C’est contre ce thatchérisme alpiniste que se dresse cet essai, et pour la défense d’un alpinisme lent (…). »
Disponible uniquement en espagnol, aux éditions Trea, paru le 28 octobre 2019, 344 pages, 24€.
« Quizás vivir sea esto », de Jorge Egocheaga Rodriguez
Résumé : « Quatorze huit mille : l’expérience humaine au-dessus de l’exploit sportif. À quatorze ans, Jorge Egocheaga Rodriguez s’est enfui de chez lui pour escalader le Naranjo de Bulnes en pleine tempête, juste pour son propre plaisir. Des années plus tard, son sens de performance personnelle l’a conduit à partir à la conquête des quatorze plus hauts sommets de la planète. « Quizás vivir sea esto » (« C’est peut-être ça la vie », ndlr) est un livre sur les passions et les rêves, offrant de précieuses leçons. Jorge Egocheaga livre son âme dans un récit intime qui nous permet de ressentir le froid, la fatigue, les joies, la douleur et la solitude. Et c’est aussi l’histoire déchirante de la mort de sa femme, Joëlle, et de son meilleur ami, le célèbre alpiniste Iñaki Ochoa de Olza, alors qu’ils poursuivaient leur rêve commun d’escalader les quatorze huit mille. Ainsi, lorsque Jorge atteint le sommet du dernier des quatorze sommets, il est submergé par l’émotion et ne peut qu’offrir cet ultime ascension à tous qui l’aimaient vraiment et qui ne sont plus à ses côtés. »
Disponible uniquement en espagnol aux éditions Plaza & jases, paru le 21 janvier 2021, 240 pages, 18,90€.
Photo d'en-tête : Matti-Bernitz