C’est une avancée majeure que vient de faire l’équipementier suisse : convertir en semelles intermédiaires les émissions de carbone issues d’usines pour ses chaussures de running. Un procédé applicable à d’autres produits, qu’elle n’entend pas breveter mais largement partager avec l’ensemble de l’industrie afin de contribuer à enrayer la crise environnementale. La société zurichoise On poursuit sa lutte contre le changement climatique, et cette fois c’est avec une nouvelle mousse EVA (éthylène-acétate de vinyle) fabriquée à partir des émissions de carbone issus d’usines. L’entreprise pourrait bien sûr faire breveter son invention mais elle a choisi de le partager avec le monde entier. Le procédé, baptisé CleanCloud, est le fruit d’un partenariat entre On , LanzaTech, Technip Energies et Borealis, trois entreprises parmi les plus innovantes dans le domaine de la biochimie, des procédés et des matériaux, explique Nils Altogge, responsable de l’innovation technologique chez On. Il consiste essentiellement à aspirer le carbone présent dans l’air et à le transformer en mousse haute performance destinée aux chaussures. Le premier modèle intégrant cette technologie, la Cloudprime, est sorti des laboratoires de la marque le 15 septembre. « Avec nos partenaires, nous sommes les pionniers d’une technologie permettant de s’éloigner des ressources en combustibles fossiles », commente Nils Altogge. « Nous en avons fait la preuve, très concrètement, avec la fabrication des premières paires [de Cloudprimes] à l’échelle pilote pour montrer au monde qu’il était possible de fabriquer des matériaux et des chaussures à partir d’émissions de carbone. » Comment ça marche ? Le processus CleanCloud, s’appuyant sur une technologie développée par LanzaTech, est complexe. LanzaTech utilise une combinaison de génie génétique et de biotechnologie de pointe, d’intelligence artificielle et d’innovations en génie mécanique et chimique. Cela consiste essentiellement à « capturer du monoxyde de carbone émis par des sources industrielles telles que les aciéries avant qu’il ne soit rejeté dans l’atmosphère » explique On. « Une fois capturées, ces émissions entrent dans un processus de fermentation breveté….
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