A l’occasion de la course réputée la plus dure du monde, Outside s’est procuré la toute nouvelle Garmin Fénix 6 sortie pendant l’UTMB. Un gadget de plus dans l’attirail des sportifs ou un vrai compagnon d’aventure capable de vous aider bien plus que vous n’y pensez ? Rien de mieux qu’un petit Tor des Géants pour être fixé !
On ne gagne pas le Tor des Géants grâce à son matériel, par contre on peut le perdre en cas de mauvais choix. Ni William Shakespeare, ni Victor Hugo ne sont à l’origine de cette maxime. Pourtant, ce premier commandement du traileur et du sportif en général est connu de tous. La montre incarne un compagnon de route vital que l’on adore ou que l’on déteste, selon le moment où on la regarde. « Quoi ? Seulement 1,4 km depuis quarante-cinq minutes ? », peut-on s’indigner, quant à l’inverse on se prend à s’exclamer : « je me sens hyper bien en ce moment ! Je vais exploser mon record perso sur cette section. Kilian, prépare-toi, j’arrive ! »
Chaque montée du Tor des Géants répertoriée et détaillée
Cette nouvelle gamme de montres connectées Garmin garde le nom de « Fénix » sur lequel on appose le « 6 ». J’ai pu tester le modèle « 6 Pro » édition verre saphir (799,99 €) pour plus de robustesse et empêcher les rayures quand je dois me servir de mes mains pour franchir les nombreux passages délicats du Tor des Géants. Après quelques manipulations très basiques sur mes spécificités physiques et mon profil, je rentre le fichier GPX du tracé du Tor des Géants. Je prends peur, mais là n’est pas la question. Je peux dérouler, montée par montée, le profil de ces dernières. C’est le fameux et très bien illustré mode « Climb Pro ». Une innovation jusqu’alors très connue des cyclistes mais bienvenue dans le monde de la montagne et du trail. Imaginez, vous êtes dans le brouillard ou la neige et n’avez pas la moindre idée sur ce qui vous attend précisément, hormis l’altitude de votre col. Ce qui était mon cas pour gravir le premier col du Tor, celui d’Arp, sous la tempête de neige. Avec le mode « Climb Pro », j’ai pu clairement connaitre ma position et gérer mon effort en fonction de la section de la pente dans laquelle je me trouvais et son niveau de déclivité. Ça me donne ce type d’info : « je me trouve à 1,2 km du sommet dans la section à 14 % avec encore 233 mètres de dénivelé positif à effectuer. La dernière partie est plus plate et tombe à 9 % sur les 400 derniers mètres ». Ça peut paraitre anodin, mais sur des enchainements de cols lors d’un Tor ou d’une longue journée de randonnée – GR5, traversée des Pyrénées, Chamonix – Zermatt ou encore Tour du Mont-Blanc – ce genre de données aide à réguler son allure et à savoir exactement où l’on se trouve.
Un nouveau guidage vocal
A ce mode s’ajoute un autre, très complémentaire : le « Pace Pro » qui utilise vos données physiques et votre historique d’entrainement pour paramétrer vos prochains challenges et vous aider à garder le rythme idéal. Trop lent ou trop rapide, en un clin d’œil l’écran vous affiche un indicatif de votre rythme par rapport à vos entraînements passés ou à la tactique de course que vous avez paramétrée. Petite innovation de plus : la navigation GPS peut être combinée d’un guidage vocal. Être dirigé par votre montre via vos écouteurs Bluetooth comme si vous vous trouviez sur l’autoroute A1, c’est quand même un luxe non ?
Outre ces deux modes très intéressants, la gamme Fénix 6 garde les atouts qui ont fait le succès du modèle antérieur : GPS, cardiofréquencemètre au poignet, oxymètre de pouls, musique, paiement sans contact, cartographie générale, plus carte des golfs et des stations de ski téléchargeables. Tous les différents modèles qu’offre l’entreprise américaine ont été améliorés au niveau de l’autonomie de la batterie et de la taille de l’écran. Rassurez-vous, vous ne serez pas affublé d’une énorme montre de footballeur au poignet pour autant, car Garmin a préféré garder la taille de ses boitiers tout en agrandissant celle des écrans. Ainsi, les nouveaux modèles gagnent en lisibilité sans agrandir la taille globale de la montre, l’écran plus large offre une définition plus grande. On obtient un gain de surface de 18 et 36 % respectivement pour les modèles « 6 » et « 6 X », avec une définition de 260 x 260 pixels pour la « Fenix 6 » et de 280 x 280 pixels pour la « Fenix 6X ».
Recharge solaire par l’écran
Pour ce Tor des Géants, j’ai utilisé la montre jusqu’au bout de ses capacités avec un mode GPS activé. Il m’a fallu courir 67: 05 heures pour la fatiguer complètement ! Une autre solution de sauvegarde de points combinant GPS et accéléromètre, l’« UltraTrac », aurait pu porter ma batterie à 72 heures selon Garmin, mais j’aurais perdu en précision kilométrique.
L’autonomie étant devenue le souci majeur des objets connectés, le modèle le plus évolué de la gamme, la « Fénix 6 X » s’est doté d’une nouveauté plus qu’intéressante : l’écran solaire rechargeable. Comment ça marche ? Grâce à des cellules photovoltaïques transparentes intégrées dans le verre de la montre, celle-ci peut se recharger ou étendre l’autonomie de 10 à 15 % lors d’activités. En mode montre connectée normale, on prolonge de trois jours notre batterie, on passe donc de 21 à 24 jours. En mode économique, on passe de 80 à 90 jours, sans recharge. La fonctionnalité a un coût, 949,99 €, mais grâce à elle, votre outil digne de James Bond, peut être votre meilleur allié en trek ou en randonnée itinérante.
Débutant à 599,99 € pour la « 6S », le renouveau de la gamme place ces produits en tête des montres connectées multiports grâce à leurs nouveautés et à leurs designs qui séduiront les sportifs comme les néophytes souhaitant simplement utiliser la musique, le paiement sans contact et l’interaction avec son smartphone. D’ailleurs le simple fait de relier montre et téléphone sur une épreuve d’ultra-trail telle que le Tor des Géants m’a permis de recevoir des notifications plutôt utiles, comme la météo envoyée par l’organisation tous les jours, mais aussi des petits textos des amis et de la famille qui m’ont remonté le moral. Un petit coup d’oeil lorsque la montre vibre, un message d’une amie chère, et me voilà reboosté.
… Enfin, par manque de neige, je n’ai pas pu dévaler les pistes de ski répertoriées dans la montre, mais cette fonctionnalité devrait ravir nombre de pratiquants et d’amoureux des activités outdoor hivernales.
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