20 accusés, 330 avocats, le procès «hors norme » des attentats du 13 novembre 2015 débute aujourd’hui, mercredi 8 septembre, au palais de Justice de Paris. Parmi les 1775 parties civiles, beaucoup vivent encore un stress post-traumatique, six ans plus tard. Souffrance que la plongée sous-marine a permis d’alléger, voire de guérir, selon une étude scientifique menée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille. Des résultats très encourageants déjà étendus à d’autres situations. C’est la plus grande audience criminelle jamais organisée dans l’Hexagone, Le procès des attentats du 13 novembre 2015, s’ouvre mercredi 8 septembre 2021 devant la cour d’assises spéciale de Paris. Six ans après l’attaque terroriste la plus meurtrière en France, les vingt accusés, dont 14 seulement présents, vont comparaître. Face à eux, 1765 personnes, d’une vingtaine de nationalités, qui se sont constituées parties civiles. Soutenues par 300 avocats, elles représentent notamment les 130 morts, mais aussi plus de 430 blessés. Blessés sur le plan physique, certains invalides à vie, et bien souvent sur le plan psychologique. Un point que ne manquera pas de souligner le dossier d’instruction de 542 tomes, un million de pages, qui va être étudié au cours des 145 journées d’audience au minimum prévues jusqu’au 25 mai 2022. Ces blessures invisibles à l’œil nu, sont pourtant bel et bien douloureuses, expliquent les médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (APHM), qui depuis 2015 ont entrepris de développer une nouvelle approche du traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT), pathologie invalidante. « Le TSPT est un trouble chronique marqué par des reviviscences fréquentes de l’événement traumatique avec débordement émotionnel, peur, perturbation de la vie socio-affective favorisant un isolement, difficulté à sortir de chez soi », détaille l’APHM. « L’arsenal thérapeutique disponible (antidépresseurs, thérapies cognitives) ne permet pas un rétablissement de tous. (…) On estime qu’entre 10 à 20% des individus soumis à une expérience traumatique sévère développeront un TSPT. Or 30 % des patients ne répondent pas aux traitements et 40% de ceux qui se rétablissent présenteront une rechute…
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