240 voies de plus de 10 mètres de haut, une surface de 4000 m2 : la nouvelle « plus grande salle d’escalade de France » est signée Climb Up, et ouvre ses portes au grand public demain, mercredi 9 juin, à Paris, Porte d’Italie. Au-delà de sa surface, cette salle de blocs et de murs à corde dédie pas moins de 800 m2 à la détente, entre cours de yoga, séances d’ostéopathie, coworking et pôle snack. Soit au final une salle de grimpe très technique, doublée d’un vaste « lieu de vie », concept qui devrait également marquer les dix autres salles prévues par le leader français de l’escalade indoor.
Elle est la « petite dernière » à rejoindre le réseau de 25 salles d’escalade Climb Up, le groupe du champion du monde de grimpe François Petit – et sa première à ouvrir dans Paris intra-muros, Porte d’Italie à Paris, dès le mercredi 9 juin. 10,80 mètres de hauteur ; 240 voies et 38 lignes de cordes ; 4000 m2 de surface – dont 800 m2 consacrés à des espaces détente, de co-working et de restauration : François Petit a vu grand. Il y a quelques semaines, il nous a fait visiter ce nouveau temple de la grimpe. Un projet né en 2019, qui a pu voir le jour malgré les confinements successifs.
Une salle pour tous les niveaux
D’abord réservée aux grimpeurs professionnels – préparant leur première participation aux Jeux Olympiques de Tokyo – à la fin des travaux ces derniers mois, la salle de Porte d’Italie a ensuite accueilli les enfants depuis le 19 mai, avant d’ouvrir ses portes pour tous dès le 9 juin. « 700 personnes seront autorisées à accéder simultanément à l’ensemble des lieux de la salle, mais nous attendons 1200 passages quotidiens », prévoit le président et fondateur du groupe Climb Up.
« En construisant cette salle, on voulait insister sur la diversité des disciplines – bloc et corde. Il nous fallait un espace suffisamment haut et spacieux pour accueillir tous les niveaux d’escalade. Ce lieu est ouvert à tous, des enfants à partir de trois ans, en passant par les cours pour adulte et l’accueil de personnes à mobilité réduite, jusqu’aux sportifs de haut-niveau », explique François Petit. Et, bonne nouvelle, l’établissement restera ouvert 7 jours sur 7, de 8 heures à 23 heures.
On y trouve, par exemple, un espace « débutant », constitué de murs à corde pour apprendre à descendre seul. Puis, au sous-sol, le « coeur du réacteur » : un autre mur à corde, articulé autour d’un grand pilier, où les voies sont renouvelées chaque semaine pour que tous les grimpeurs puissent être confrontés à de nouveaux parcours. Des espaces d’échauffement sont également prévus, en attendant de pouvoir s’élancer sur les voies si elles sont déjà occupées. Enfin, un autre recoin plus intimiste est déjà réservé à l’équipe de France d’escalade, pour s’entraîner en vue des Jeux Olympiques – et sera accessible ultérieurement aux autres grimpeurs.
Évoluer vers des « lieux de vie »
Au-delà de sa surface, cette salle se distingue par son élargissement au statut de « lieu de vie », non cantonné à la seule pratique de l’escalade. « Depuis deux ou trois ans, je ressens que les gens cherchent un lieu de convivialité plus large dans les salles de grimpe », explique François Petit. Le Covid-19 a accéléré les choses, surtout pour les Parisiens qui ont de plus petites habitations. Déjà, nos salles ouvertes à Caen, à Mérignac ou encore à Angers comprennent des espaces de vie. Mais, ici à Paris, ce sont 800 m2 qui y sont dédiés. »
Au programme, des salles de sauna, hamam, de massage, mais aussi de yoga, de sophrologie, de renforcement musculaire, et d’ostéopathie – notamment pour les parents qui souhaiteraient mettre à profit leur temps lorsqu’ils accompagnent leur(s) enfant(s) en cours. Une autre partie bar et « snack » proposera des plats équilibrés, cuisinés à partir de « produits frais locaux et bios, en travaillant aussi avec un traiteur végétal », ajoute François Petit.
Mais ce qui devrait surtout séduire les Parisiens, c’est l’ espace de coworking ouvert à tous, et gratuit. « Pas besoin d’être grimpeur pour venir y travailler. Il y a de l’espace pour une cinquantaine de personnes environ – évidemment, nous avons prévu un accès Wifi et une imprimante », précise le président du groupe. Afin de réguler le flux de visiteurs, des créneaux de quelques heures pourront être envisagés, voire des horaires de réservation, si l’espace de travail est victime de son succès.
Et François Petit voit déjà plus loin. « 10 futures salles Climb Up sont déjà en projet, dont une prévue Avenue d’Italie à Paris, avec 2000 m2 au sol, des murs à corde et près de 500 voies ; mais aussi à Aubervilliers, qu’on espère ouvrir en octobre 2021, avec l’ambition d’être la plus grande salle d’Europe », conclut-il.
Photo d'en-tête : Climb Up