Le concept vient d’être validé. Quelles pourraient en être les conséquences pour le plus haut sommet d’Afrique ? Notre enquête auprès d’experts environnementaux, de guides et d’anciens responsables gouvernementaux. Le Kilimandjaro pourrait bientôt offrir un paysage très différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Et pas seulement parce que les glaciers y perdent du terrain, suite au réchauffement climatique. Le gouvernement tanzanien vient d’approuver la construction d’un téléphérique qui irait jusqu’au sommet du plus haut sommet d’Afrique, culminant à 5895 mètres. Un projet validé d’un point de vue technique mais dont la concrétisation est tout sauf certaine. L’idée d’un téléphérique a été émise en hauts lieux pour la première fois en mai 2019. Son objectif : multiplier le nombre de touristes par deux. Avant la pandémie de COVID-19, le Kilimandjaro attirait quelque 50 000 visiteurs par an, dont 35 000 candidats au sommet. Les autres se contentant d’admirer le site depuis le parc national qui l’entoure. Cette année-là, Constantine Kanyasu, alors vice-ministre du tourisme de Tanzanie, nous confiait que le téléphérique permettrait aux étudiants et aux voyageurs de moins de 15 ans et aux touristes de plus de 50 ans – de nouvelles cibles pour cette ascension exigeante d’un point de vue physique – de découvrir la beauté de la montagne. Bien évidemment les associations d’alpinistes se sont mobilisées contre le projet et ont demandé au gouvernement de reconsidérer sa position, cependant que les médias sociaux s’emparaient de la polémique. De leur côté, les porteurs et les guides se sont regroupés au niveau local en groupes de pression tandis que les alpinistes lançaient des pétitions en ligne. Face à ces contestations, les responsables tanzaniens ont répondu par le silence, promettant qu’ils étudieraient la faisabilité et les impacts environnementaux et sociétaux avant d’aller de l’avant. En décembre 2020, coup de théâtre, le gouvernement donne sa bénédiction pour le téléphérique … mais Paul Banga, porte-parole du Tanzania National Parks Authority (TANAPA) pour le…
La suite est réservée aux abonnés
il vous suffit de créer un compte (gratuit)
- Accédez à tous les contenus d’Outside en illimité. Sans engagement.
- Votre contribution est essentielle pour maintenir une information de qualité, indépendante et vérifiée.
- Vous pouvez aussi acheter cet article pour 1€