Après une étape de 82,4 km très éprouvante mercredi, le traileur de l’équipe Salomon a enchaîné hier, jeudi 7 octobre, sur un marathon qui s’est nettement mieux passé. Pas de quoi le faire remonter dans le top 3 pour autant. Il devra donc se contenter d’une 5e place, car les jeux sont faits maintenant. La victoire est définitivement emportée par les Marocains, côté hommes comme côté femmes, mais Mathieu Blanchard n’a pas dit son dernier mot, nous raconte-t-il en direct, via un message audio.
Étape 5 : « Ca va rester au fond de moi cette frustration »
Les jours se suivent et ne rassemblent pas sur le Marathon des sables, course de 250 km à en sept jours et six étapes au cœur du Sahara, en autosuffisance alimentaire. Heureusement pour Mathieu Blanchard, coureur élite sorti lessivé de la longue épreuve de mercredi dont il attendait beaucoup. Contre toute attente, ce n’est pas le sable, mais la gastro qui l’a fait chuter de la troisième à la cinquième place. Place qu’il n’a pu que conserver hier lors de l’étape marathon nettement plus fun, raconte-t-il. Le coureur finit donc sur une note « plaisir », après un sprint final avec les Marocains Rachid et Mohamed El Morabity qui auront dominé la course et resteront respectivement 1e et 2e au classement général, juste devant un autre Français, Mérile Robert, dont il faut également saluer la performance. De quoi titiller plus encore Mathieu Blanchard qui compte bien ne pas en rester là si son calendrier le permet, nous raconte-t-il dans cette interview enregistrée aujourd’hui.
Étape 4 : « Avec l’entêtement que j’ai souvent, j’ai quand-même pris le départ »
Sur le papier, l’étape 4 était idéale pour Mathieu : 82,4 km et du dénivelé avec trois gros djebels – hautes montagnes d’Afrique du Nord – à gravir. Mais la journée fut plus longue que prévu. Très malade pendant la nuit précédente, encore fiévreux il a quand-même choisi de prendre le départ. Après 5 km seulement, pris de vomissement, il hésite à abandonner. En chemin, son état ne s’améliorant pas, Mathieu change d’objectif. Tout ce qu’il souhaite désormais, c’est finir le Marathon des sables et dans le meilleur des cas, aller chercher un top 5 si son corps le lui permet. Entre siestes et marche, le Français arrive tout de même au bout de l’étape du jour, à une honorable 7e position.
Étape 3 : « Je suis resté en gestion »
Après une minute de silence, la troisième étape s’est élancée en marchant en hommage au coureur décédé la veille. Quelques centaines de mètres tard, les 552 participants restants commencent à courir. Au programme du jour : 37,1 km dans un terrain varié. L’occasion de découvrir l’Erg Znaïgui, une zone aux dunes étonnantes, presque parfaites. Comme la distance de l’étape se rapproche de ce que préfère Mathieu, habitué aux ultra-trails, il gère correctement son effort ce qui ne l’empêche pas d’accélérer un peu en milieu de course histoire d’aller « challenger mentalement les Marocains ». À l’arrivée, il fait encore 50°.
Côté classement, le Français termine officiellement 3e, suite à la pénalité reçue par le Marocain Aziz Yachou.
Étape 2 : « Aucune balise dans les dunes, on y va au cap »
633 coureurs seulement aujourd’hui pour une deuxième étape extrêmement rude. 39 abandons et mises hors course hier confirment la rudesse de cette course extrême. Les survivants ont donc enchaîné aujourd’hui sur un parcours de 32,5 kilomètres, dont 13 km au cœur des dunes les plus hautes du Maroc : l’Erg Chebbi aussi connu sous le nom de Dunes de Merzouga. Des monstres de plus de cent mètres de haut, l’équivalent d’immeubles de trente étages. L’occasion pour le Québécois d’adoption de tester sa stratégie et son sens de l’orientation.
Étape 1 : « Je ne m’attendais pas à ça ! »
Après trois reports, le 35ème Marathon des sables s’est élancé hier à 9h du matin dans le Sahara sud-marocain. L’objectif des 672 partants : rejoindre l’arrivée, environ 250 km plus loin, en 6 étapes. Au menu : 32,2 km relativement roulants à parcourir – plateaux rocailleux, un djebel à gravir, quatre passages de dunes. Une « mise en jambes » qui s’avère particulièrement éprouvante : la chaleur est étouffante, près de 45°C à l’ombre. « Sur le parcours comme sur la ligne d’arrivée, les visages sont marqués, et même les plus rapides comme Rachid El Morabity vainqueur du jour et en quête d’un huitième titre, ont souffert », expliquent les organisateurs. C’est dire si pour Mathieu Blanchard, cette première étape est aussi un choc thermique.
Tous les détails des étapes 1, 2, 3, 4 et 5 de Mathieu sont ici.
Les résultats après la 5e étape
Course en tête femmes
1. Aziza Raji
2. Tomomi Bitoh
3. Aicha Omrani
4. Hassna Hamdouch
5. Elise Caillet
Course en tête hommes
1. Rachid El Morabity
2. Mohamed El Morabity
3. Merile Robert
4. Aziz Yachou
5. Mathieu Blanchard
Pour suivre le live de la course, c’est ICI
Article mis à jour vendredi 8 octobre à 18h30.
Photo d'en-tête : Benjifre