Plus de quarante-huit heures après le début de l’incendie qui s’est déclenché à une altitude de 2700 mètres, le vent semble s’être calmé et le feu serait maintenant “presque maîtrisé”, selon le Tanzania National Parks. On s’interroge encore sur les causes de l’incendies, mais il pourrait provenir d’un campement d’alpinistes qui tentaient de gravir le plus haut sommet d’Afrique.
Dimanche 11 octobre, le feu s’est déclenché à “haute altitude», mais les flammes étaient “facilement visibles depuis le village de Moshi, qui se trouve à des dizaines de kilomètres” du volcan, précise le journal tanzanien « The Citizen ». Et en raison du vent fort, les flammes se sont rapidement propagées et ont brûlé plusieurs dizaines d’hectares du plus haut sommet d’Afrique (5.895 m), situé à la frontière entre le Kenya et la Tanzanie.
Des centaines de volontaires des villages voisins se sont mobilisés pour tenter d’éteindre les flammes et plus de 260 étudiants sont venus en aide aux pompiers, notamment en leur livrant de l’eau et de la nourriture, selon Alex Kisingo, directeur adjoint du College of African Wildlife Management, une université spécialisée dans la gestion de la faune, située non loin de la montagne. Jusqu’à présent, aucun blessé ou mort n’a été signalé, aucun bien n’a été endommagé, mais en dépit des renforts, l’altitude et le manque d’équipements rendent la tâche difficile pour les pompiers, soulignent les médias locaux.
Le feu aurait démarré au refuge de Whona
L’incendie, attisé dimanche dernier par des vents puissants, serait parti du refuge de Whona, auquel on peut accéder via Mandara ou Horombo, deux des sentiers d’accès au sommet, selon la direction des Parcs nationaux de Tanzanie (Tanapa). Les causes de l’incendie sont toujours inconnues à ce stade, mais des alpinistes tentant de gravir le mont pourraient être à son origine.
Le Tanapa a fait savoir que toutes les précautions étaient prises pour assurer la sécurité des touristes qui gravissent actuellement la montagne, mais un tel incendie pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie de la région, qui dépend principalement du tourisme et accueille plus de 50 000 visiteurs par an. «Le feu s’est déclaré à la fin de la saison, et s’il continue de se propager, il affectera toutes les activités touristiques du Kilimandjaro et aucun alpiniste ne pourra s’y rendre», s’inquiète Daniel Mjema, une journaliste locale interrogée par le quotidien britannique » The Guardian ».
Depuis plusieurs années des alertes ont été lancée sur la fonte des neiges due au réchauffement climatique, mais aussi sur la multiplication des feux due à l’activité humaine et à l’exploitation forestière illégale dans la zone », rappelle la presse locale.
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