Nouvelle saison, nouvelles règles. Et pas des plus cohérentes ! Tandis que les premières expéditions sur l’Everest s’apprêtent à reprendre, le gouvernement népalais rappelle l’interdiction de partager sur Internet – en particulier sur les réseaux sociaux – les photos prises lors d’une ascension du Toit du monde. Une restriction qui s’inscrit dans une mise à jour globale des réglementations pour les alpinistes, et les organisateurs. Histoire de ne pas écorner plus encore l’image d’un sommet victime de son succès ? Empêcher les alpinistes de partager leurs photos sur l’Everest, vraiment ? Depuis mardi 9 mars, le gouvernement népalais insiste sur le rappel de cette règle, ignorée par la plupart des visiteurs, qui consiste à interdire la diffusion de photos et de vidéos prises sur l’Everest d’autres grimpeurs sans le consentement du département du tourisme – l’agence gouvernementale qui délivre les permis d’ascension de l’Everest. « La pratique n’a pas cessé. Nous avons donc publié de nouvelles règles avant le début de la saison pour les rendre plus efficaces », souligne le gouvernement. En d’autres termes, il est possible de « prendre, partager et faire des images et des vidéos de son groupe ou de soi-même, mais tout grimpeur sera sanctionné s’il prend et partage des photos d’autres grimpeurs sans leur accord », rapporte le Kathmandu Post. « Si quelqu’un a l’intention de diffuser des photos et des vidéos de personnes, d’avalanches et même de cadavres sur la montagne, entre autres, il doit obtenir le consentement du département du tourisme.» Contrer la mauvaise réputation de l’Everest ? Cette mesure, particulièrement intrusive dans la liberté individuelle des alpinistes semble, de plus, totalement irréaliste, comme le souligne Ang Tsering Sherpa, ancien président de l’Association népalaise d’alpinisme. « Il est impossible d’empêcher la diffusion de photos ou vidéos prises sur l’Everest, car les ‘‘Millenials’’ se distinguent justement par leur utilisation de la technologie, et même la génération d’avant a adopté le numérique. » a-t-il expliqué au Kathmandu Post. Par ailleurs, on ne peut…
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